Violences au Kasaï : la VSV regrette l’absence de l’enquête de l’ONU

La Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV) regrette que le Conseil des droits de l’homme ait décidé de ne pas autoriser l’enquête de l’ONU sur les violences au Kasaï. Dans une déclaration faite jeudi 22 juin à Radio Okapi, son directeur Rostin Manketa pense qu’une enquête de la RDC n’inspire pas confiance.
 
« Pour nous les ONG des droits de l’homme, c’est une grande déception. Nous avons soutenu l’idée d’une enquête internationale dans le seul souci de contribuer à la lutte contre l’impunité en RDC », a déploré Rostin Manketa.

Selon lui, une enquête nationale n’inspire pas confiance et il craint que le pays puisse asseoir l’impunité en protégeant les présumés auteurs des violences du Kasaï.
 
« Nous voulons voir les auteurs des crimes perpétrés au Kasaï répondre effectivement de leurs actes », a-t-il souhaité.

Rostin Manketa se demande si l’Etat congolais qui est « juge et partie sera en mesure de contribuer à cette lutte contre l’impunité ».
 
« Le fait que la commission de l’ONU se greffe dans l’équipe nationale suscite des inquiétudes. Nous resterons sceptiques. Que toute la lumière soit faite sur les crimes qui ont été perpétrés dans cette partie du territoire nationale », a jouté le directeur de la VSV.

Le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a estimé pour sa part que « la voix de la sagesse a prévalu ».

« Je pense que la voix de la sagesse a prévalu et nous en sommes satisfaits », s’est-il réjoui.
 
 

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