La Prospérité : «Lumbi non partant, Kamerhe et Kengo absents. Elections 2017 : la grosse machine du CNSA s’installe !»

La réunion de prise de contact des membres du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) organisé lundi au Palais du peuple est l’un des sujets commentés par les journaux parus mardi 4 juillet à Kinshasa.
 
Ni Pierre Lumbi, ni Félix Tshisekedi, ni encore Jean-Marc Kabund-a-Kabund ou autres Augustin Kabuya et Vital Kamerhe n’ont effectué le déplacement du Palais du Peuple, note La Prospérité, soulignant que tous les délégués des parties prenantes aux discussions directes de la CENCO étaient pourtant conviés à cette rencontre.
 
Une absence remarquée, poursuit le quotidien, c’est celle du président du Senat, également  coreprésentant du Chef de l’Etat dans cette rencontre. Léon Kengo wa Dondo séjourne en dehors du pays, précise le quotidien.
 
Des absences qui ont conduit Aubin Minaku a renvoyé à la prochaine séance la mise sur pied des dirigeants du CNSA et l’élaboration de l’ébauche du règlement d’ordre intérieur de cet organe.
 
Le Phare souligne sans plus de précision que Léon Kengo wa Dondo a quitté Kinshasa dimanche soir pour l’Europe. Quant à l’absence de Vital Kamerhe à cette rencontre, le journal estime que le président de l’UNC a séché la réunion de lundi pour tenter de se rapprocher du Rassemblement de Felix Tshisekedi.  
 
Le quotidien soutient cependant qu’avec cette réunion de prise de contact, le processus d’installation du CNSA est lancé. A en croire le président de l’Assemblée nationale qui a présidé cette rencontre, la prochaine réunion sera essentiellement consacrée à la désignation par consensus du président du CNSA, de la présentation des membres du bureau, de l’installation du bureau définitif ainsi que de l’élaboration du règlement intérieur, rapporte le tabloïd. Mais alors, qui  succèdera finalement  à Etienne Tshisekedi à la présidence du CNSA, s’interroge le quotidien ?
 
L’Avenir a un début de réponse. C’est Joseph Olenghankoy qui est pressenti favori à ce poste. Pour s’en convaincre, le journal évoque le chapitre VI.2.2 de l’accord du 31 décembre qui stipule que le CNSA est présidé par le président du Conseil de sages du Rassemblement.
 
En prenant en compte cette disposition de l’accord, l’on sait déjà de quel côté la boussole se penchera, écrit le confrère, soulignant que le Rassemblement/Limete s’est déjà disqualifié de la course à la présidence de cet organe en boycottant toutes les institutions de la république.
 
Dans un tout autre registre, Le Potentiel revient sur la participation du président Joseph Kabila au 29e sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba et croit savoir que le président congolais profitera de cette tribune pour plaider la cause de son régime qui est dans la ligne de mire de la communauté internationale.
 
De l’avis du quotidien, la délégation congolaise présente à Addis-Abeba tentera de réchauffer le langage panafricaniste pour fédérer plus des dirigeants africains au tour du président Kabila. Du coup, dans l’antre de l’UA, hypocrisie et lobbying vont rythmer les échanges avec à la clé, le soutien ou non à Joseph Kabila, croit savoir le journal.
 
L’analyse du journal Le Potentiel semble se confirmer si l’on en croit Actualité.cd. Le site d’information en ligne rapporte qu’à la fin de la première journée du 29ème Sommet de l’Union africaine, le chef de la diplomatie congolaise s’est opposé une nouvelle fois à des mesures restrictives de l’Union européenne contre les autorités congolaises.

Dans un discours « musclé » aux allures panafricanistes, She Okitundu est monté au créneau contre ces sanctions qu’il qualifie « d’ingérence étrangère» dans les affaires politiques d’un État souverain, sollicitant dans la foulée le soutien de l’Union africaine pour lutter contre ces mesures restrictives occidentales, résume le site d’actualité en ligne.
 
Dans le même registre, Cas-info.ca parle clairement d’un lobbying de Joseph Kabila à Addis-Abeba. Dès l’ouverture des travaux, lundi, le service de communication de la présidence de la république en a mis plein les yeux les Congolais.

Tantôt en diffusant des photos de Joseph Kabila discutant avec Alassane Ouattara, l’ivoirien qui a renversé Laurent Gbagbo, tantôt des photos du chef de l’État souriant avec ses homologues africains, relève le site d’information en ligne, estimant que le service de communication de la présidence de la république veut envoyer l’image d’un président « bien en place et droit dans ses bottes, aux milieux de ses pairs ».

Et pendant ce temps, « la guerre entre Kabila et l’opposition s’intensifie à l’extérieur du pays » renseigne de son côté lobjectif.net
 
D’après le site d’information, le gendre du président Angolais Edouardo dos Santos Sindika Dokolo et riche collectionneur d’art vient officiellement de rejoindre la dynamique de l’opposition et la société civile congolaise qui exige l’organisation de l’élection présidentielle en novembre 2017 et le départ du pouvoir de Joseph Kabila. Le site illustre son article avec la photo d’une rencontre en Europe entre Sindika Dokolo, Moise Katumbi, Felix Tshisekedi et Salomon Idi, qui fait jaser.
 
Avec cette rencontre de Bruxelles, estime le site d’information en ligne,  M. Dokolo est entré par la porte dans les méandres de la tumultueuse politique du pays en affichant ses ambitions et sa couleur politique.