La Prospérité : «Election avant fin 2017 en RDC : la CENI jette l’éponge !»

Revue de presse de lundi 10 juillet. L’annonce de l’impossibilité pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’organiser les élections en RDC avant décembre 2017 revient dans plusieurs quotidiens kinois parus ce lundi.

La Prospérité rapporte que c’est à Paris (France), sur la tribune de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) que le président de la CENI, Corneille Nangaa, a indiqué qu’avant décembre 2017, «ça ne sera pas possible d’organiser les élections dans les conditions fixées par l’accord de la Saint Sylvestre».

Et, les raisons de la CENI ne manquent pas, souligne le quotidien, évoquant le retard dans l’enrôlement, l'absence des lois essentielles, le financement lacunaire du processus et, évidemment, l’incontournable question de l’insécurité, surtout aux Kasaï.

Mais, le tabloïd se demande si toutes ces raisons sauront-elles convaincre le camp de ceux qui réclament à cor et à cri les élections conformément à l’esprit et à la lettre de l’accord du 31 décembre 2016.

Sans craindre de se tromper, le journal estime que la CENCO, le Rassemblement aile Limete et la communauté internationale ne sauraient cautionner un deuxième glissement.

7sur7.cd prend la réaction du président du parti de l’opposition UDA originelle, André Claudel Lubaya, qui dénonce cette décision du président de la CENI et appelle M. Nangaa et son bureau à démissionner.

A l’occasion, il appelle le président Kabila à se retirer de la gestion des affaires publiques pour n’avoir pas tenu les élections dans le délai, souligne le site.

ACTUALITE.CD indique que l’annonce du report de la tenue des scrutins risque de replonger le pays dans un cycle de violences. Plusieurs ténors de l’opposition politique menacent déjà de remobiliser la rue pour dénoncer ce qu’ils qualifient des «manœuvres» de la part du régime en place en vue de s’éterniser au pouvoir.

Pour sa part, Forum des As, rapporte que les sociétaires du Rassemblement de l’opposition maintiennent le délai et, en d’autres termes, le scrutin ne devra, sous aucun prétexte, être repoussé d’un seul jour.

Par contre, note le journal, les acteurs politiques de la coalition au pouvoir appuient la démarche de la CENI, soutenant dans leur argumentaire, les difficultés techniques auxquelles se bute la CENI.

Le quotidien pense qu’au vu de la situation, un «consensus» s’impose.

Revenant sur cette actualité, L’Avenir note que tous les délégués ayant pris part aux deux dialogues (cité de l’Union africaine et du centre interdiocésain), sont d’avis qu’il est impossible d’organiser les élections à la fin de l’année en cours, conformément à l’accord de la Saint-Sylvestre.

Entretemps, poursuit le confrère, les opérations préélectorales se poursuivent dans le pays et, M. Nangaa déclare que la CENI a franchi le cap de 33 millions d’électeurs identifiés et enrôlés. Ces chiffres représentent 80% de l’ensemble, selon lui.

kinshasatimes.cd rapporte par ailleurs que le rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba, a indiqué jeudi 6 juillet, qu’il est impossible d’avoir le fichier électoral d’ici le 31 juillet comme prévu.

Au lancement de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, le président de la CENI, avait promis de le publier à cette date, rappelle le site.