Le Phare : «Reports des élections en RDC : les USA à bout de patience !»

Revue de presse de jeudi 13 juillet 2017. Le Phare rapporte que les membres du conseil de sécurité de l’ONU ont consacré, le mardi 11 juillet 2017, plus d’une heure à la crise congolaise.

La conclusion générale des débats a convergé sur un constat unanime : la cause principale de l’impasse politique est à chercher dans le refus du chef de l’Etat actuellement en fonctions de rendre démocratiquement le tablier à l’issue de son second et dernier mandat, indique le quotidien.

A l’occasion, l’ambassadrice adjointe des Etats-unis à l’ONU, Mme Michele Sison a indiqué que « les retards sur les élections ne peuvent pas continuer ». Sur un ton ferme, poursuit le journal, elle a enjoint la CENI de publier  « immédiatement» un calendrier électoral, assorti d’une date précise sur la tenue de l’élection présidentielle.

Dans l’entendement de Washington, le peuple congolais devrait absolument vivre cette année la première transition démocratique de son histoire, indique le confrère.

De son côté, Kinshasatimes.cd rapporte que les Etats-unis veulent sanctionner la RDC pour le retard des élections. A en croire le site, ce pays a exhorté le conseil de sécurité des Nations unies à punir les responsables des violences au pays.

7sur7.cd ajoute que la France et le Royaume-uni ont également demandé l’annonce d’une date pour l’élection présidentielle, soulignant qu’il n’y avait pas d’alternative à l’accord du 31 décembre 2016 pour mettre fin à la crise politique.

L’Avenir relaye l’intervention du secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, qui a souligné que l’«impasse actuelle en RDC» exige une réponse concertée des partenaires régionaux et internationaux.

Cette réponse, a-t-il martelé, doit viser à créer les conditions d’une transition réussie et de la tenue d’élections libres, équitables et inclusives, indique le journal.

La Prospérité  note la réaction du Mouvement social pour le renouveau (MSR) en rapport avec la déclaration du président de la CENI, Corneille Nangaa, concernant l’ « impossibilité d’organiser » les élections cette année.

Ce parti de l’opposition membre du Rassemblement de Limete « met en garde M. Nangaa ainsi que les tireurs des ficelles qui instrumentalisent la CENI, sur les conséquences à venir, du fait de leurs stratégies machiavéliques contre la volonté du peuple », souligne le tabloïd. Aussi, ajoute-t-il, le MSR se réserve le droit de recourir à l’article 64 de la Constitution, en cas de la non tenue des élections.

Entretemps, rapporte ACTUALITE.CD, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, affirme que les autorités sont prêtes à réagir aux menaces de l’opposition.

Dans une interview accordée à ce site d’information, M. Mende indique qu’à son tour, le pouvoir actionnera l’alinéa 2 du même article pour faire “match nul”. Selon lui, cette disposition « interdit de faire n’importe quoi et on ne doit pas faire un coup d’Etat quand il y a un problème dans le pays ».

Sur un autre chapitre, POLITICO.CD rapporte que Bruno Tshibala veut ramener le taux de change à 1 000 francs congolais pour 1 dollar américain, annonce le site officiel de la Primature.

Michel Nsomwe, le directeur de cabinet du chef du gouvernement, a tenu hier une importante réunion avec ses adjoints, les conseilleurs et les responsables des services attachés au cabinet pour définir des «stratégies idoines», rapporte le confrère.

Par quelle magie le gouvernement Tshibala se propose-t-il de ramener le taux de change de presque 1 600 FC aujourd’hui pour 1 dollar américain, à 1 000 Fc, se demande L’Avenir.

Interrogé, le Conseiller principal au collège Economie de ce gouvernement, André Kayembe, indique que pour y arriver, le gouvernement va travailler en collaboration avec l’autorité monétaire qu’est la Banque centrale du Congo (BCC) et cela, a-t-il promis, va se faire au courant de ce mois de juillet, indique le tabloïd.