Accord du 31 décembre : feuille de route réaliste pour des élections pacifiques (ONU)

Le Conseil de sécurité des Nations unies estime que l’Accord de la Saint sylvestre offre une feuille de route réaliste pour la tenue d'élections pacifiques et démocratiques en République démocratique du Congo (RDC). Dans sa déclaration faite mercredi 26 juillet à New York, il dit constater avec inquiétude la «lenteur des progrès réalisés dans l'application de l'Accord du 31 décembre 2016».

Le Conseil de sécurité réaffirme que la mise en œuvre effective, rapide et opportune de l'Accord est essentielle à un processus électoral crédible, à la paix et à la stabilité de la République démocratique du Congo.

La mise en œuvre de cet accord devra aussi «appuyer la légitimité des institutions de transition», ajoute le communiqué de l’ONU.

D’après cette instance onusienne, les difficultés auxquelles se heurte la mise en œuvre de l'Accord global et inclusif du 31 décembre, sont à la base de la dégradation des conditions de sécurité, en particulier dans la région du Kasaï ainsi qu’à l'augmentation des violations des droits de l'homme, des atteintes à ces droits et aux violations du droit International humanitaire dans le pays.

Le Conseil souligne l’urgence de mettre en œuvre l'Accord, en toute bonne foi et dans son intégralité, afin que soient organisées, comme convenu dans l'Accord, au plus tard en décembre 2017, des élections crédibles et inclusives devant permettre la passation pacifique du pouvoir, conformément à la Constitution congolaise.

Calendrier électoral

Par ailleurs, le Conseil de sécurité demande la publication rapide du calendrier électoral, ce qui clarifierait les délais et les étapes à venir et permettrait aux partenaires de mieux définir le type d'assistance à fournir.

Malgré les difficultés budgétaires auxquelles la RDC fait face, le Conseil rappelle au gouvernement-conformément à la promesse faite par les autorités congolaises de financer les élections-qu’il est indispensable que les fonds promis à cette fin soient versés aux dates prévues afin que les opérations électorales se déroulent dans les délais fixés.

Le Conseil réitère sa condamnation des actes de violence observés dans la région du Kasaï et se déclare vivement préoccupé par les violations des droits de l'homme.

Il rappelle que le gouvernement congolais doit enquêter rapidement et de manière approfondie sur le meurtre des deux membres du Groupe d'experts des Nations unies et traduire ses responsables en justice.

Le Conseil de sécurité demande au gouvernement congolais de coopérer aux fins des enquêtes menées par les entités des Nations unies et de celles qui pourraient être menées par les services de police de la Suède et des Etats-Unis, conformément à la législation congolaise.

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