Vital Kamerhe : « Pas de révision constitutionnelle, pas de référendum »

Le président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Vital Kamerhe affirme que son parti n’accepterait ni de révision constitutionnelle, ni de référendum en République démocratique du Congo. Dans une interview accordée jeudi 27 juillet à Radio Okapi, il indique que l’accord du 31 décembre existe et que le président Joseph Kabila ne briguera pas un troisième mandat.
 
«Pour nous, il y a des fondamentaux de l’accord de la saint-sylvestre qui ne doivent pas bouger : pas de révision constitutionnelle, pas de référendum et pas d’Etat d’urgence», insiste Vital Kamerhe, depuis Goma au Nord-Kivu.
 
Le président de l’UNC rappelle que le chef de l’Etat, Joseph Kabila ne pourra plus se présenter à sa propre succession.
 
«Il ne va pas briguer un troisième mandat. Il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle. Nous devons respecter ce délai de 12 mois. Le 31 décembre, c’est terminé», assène l’ancien président de l’Assemblée nationale qui vise la présidence de la République .
 
Vital Kamerhe met aussi en garde «ceux qui disent que l’accord du 31 décembre est devenu un chiffon».

«Ils jouent le jeu du pouvoir», martèle-t-il, tout en appelant les Congolais à se prendre en charge :
«Cet accord existe et c’est ici l’occasion à travers vos médias de lancer un appel au peuple congolais pour dire : peuple congolais débout et prend ton destin entre tes mains.»
 
Quant au Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre et du processus électoral (CNSA), il fait remarquer que son parti voudrait d’une institution «crédible.»
 
«Nous voulions d’un CNSA crédible qui puisse faire le contrepoids à la CENI [Commission électorale nationale indépendante], qui puisse peser sur le gouvernement pour qu’on donne de l’argent à la CENI pour organiser les élections. [Un CNSA] qui puisse aussi exiger à la CENI un calendrier qui reste calé dans le délai de la prolongation que nous avons tous accepté : un calendrier qui ne va pas dépasser le 31 décembre 2017», affirme Vital Kamerhe.
 
Pour lui, il n’appartient pas à la CENI de commencer à évoquer des raisons de la non tenue probable des élections.
 

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