Insécurité à la Tshopo : plus de 5 000 personnes non enrôlées

Plus de cinq mille personnes habitant dans la forêt, au-delà de la localité Balobe en territoire de Bafwasende n’ont pas pu s’enrôler, à cause de l’insécurité qui sévit dans cette région située à environ 500 km à l’Est de  Kisangani (Tshopo). Cette cité est sous contrôle du chef Maï-Maï Luc Yabili.

Ces personnes non enrôlées sont regroupées dans des foyers miniers, dénonce le président de la société civile locale, Clément Awoli, dans une déclaration faite vendredi 4 août à Radio Okapi.

«Nous lançons un appel vibrant à enrôler ces gens pour qu’ils jouissent de leurs droits civiques. Ils sont dans la forêt, qu’on sécurise aussi les agents de la CENI», a-t-il ajouté.

Débutée le 30 avril dernier, l’opération de révision du fichier électoral devrait prendre fin après trois mois du début d’enrôlement.

Le chef d’antenne de la CENI du Territoire de Bafwasende, Michel Mayoko, reconnaît que ces personnes ne sont pas encore enrôlées. Il évoque des soucis d’ordre sécuritaire dans cette partie de la province de la Tshopo.

«On a connu de sérieux problèmes au moment de mettre en place la cartographie. Nos éléments ont été pris en otage par les miliciens qui ont arraché leurs appareils GPS et cette région n’a pas été prise en compte», fait-il remarquer.

Michel Mayoko invite ces personnes à sortir de cette forêt et à s’enrôler dans le centre d’inscription non loin de Balobe.

Pour la société civile, l’enrôlement de cette population pourrait facilement augmenter le nombre de sièges à la députation.

La CENI dit avoir réalisé plus de 88% de ses prévisions, à quelques jours de la clôture de cette opération.

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