Forum des As: « Echauffourées entre la police et des insurgés : 15 morts à Kinshasa et Matadi »

 Revue de presse kinoise du 08 août 2017
 
Les journaux de Kinshasa s’intéressent principalement aux échauffourées qui ont opposé lundi 7 août les forces de l’ordre aux assaillants présentés par la Police comme les adeptes du mouvement bundu Dia Mayala (BDM) de Ne Muanda Nsemi.
 
Forum des As s’appuie sur les données livrées par le porte-parole de la Police et dresse un bilan de quinze morts : 14 civils et un officier de la Police nationale congolaise (PNC). Comme annoncé un mois plus tôt par leur gourou en cavale dans une vidéo postée sur Youtube, rappelle le journal, les partisans de Bundu dia Mayala, formation politique dirigée par le député Ne Muanda Nsemi, ont attaqué simultanément les villes de Kinshasa, de Boma et de Matadi, provoquant des affrontements avec les forces de l’ordre. La Police nationale a interpellé assaillants qui sont verbalisés, a précisé le porte-parole de la Police, le colonel Mwanamputu.
 
Après la présentation par la Police des assaillants ayant semé la panique dans la ville de Kinshasa, qui sont encore ceux-là qui ont mis à feu et sang la capitale et certains coins de la province du Kongo Central, s’interroge L’Avenir. Selon le quotidien, les Congolais qui dans leur grande majorité vivent au taux du jour, ne gagneraient rien à travers cette insécurité  qui plonge de plus en plus la capitale dans l’incertitude. Preuve que les nouvelles autorités de la Police ont du pain sur la planche, surtout qu’elles doivent prouver de quoi elles sont capables, en protégeant les Congolais et leurs biens, commente le tabloïd.
 
« Evénements du 7 août : Katumbi évoque une stratégie pensée et exécutée par le régime », titre Actualite.cd.
Pour l’ancien gouverneur du Katanga, indique le site d’informations, il s’agit d’une stratégie pensée par le régime actuel pour instaurer le chaos dans le pays et pérenniser le pouvoir de l’actuel chef de l’Etat contre les prescrits constitutionnels.
 
«Cet épisode de violence, qui vient de s’ajouter à tant d’autres depuis plus d’un an, a été pensé et exécuté par le régime dont la stratégie est claire : faire régner le chaos dans le pays afin d’instaurer l’état d’urgence et ainsi créer un environnement propice à son maintien illégal au pouvoir», affirme l’ancien gouverneur du Katanga qui vit en exil en occident.
 
L’Agence congolaise de presse note pour sa part que la situation est de nouveau calme dans la capitale de la RDC et sous contrôle  de la Police, après ces accrochages qui ont opposé la police et des insurgés dans quelques communes de la capitale, créant ainsi un mouvement de panique générale dans la ville.
 
Les tabloïds kinois reviennent aussi sur la correspondance de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) qui ordonne aux opérateurs des télécommunications de restreindre le partage d’images en RDC.
 
Secoué par des appels à des manifestations des rues et à des violences de toutes sortes, le pays est menacé par une explosion sociale si l’on ne prend garde, craint Forum des As. C’est dans ce contexte que l’ARPTC a instruit les sociétés de son ressort à « réduire au strict minimum la capacité de transmission des images » dans les réseaux sociaux en vogue. (Facebook, Twitter, Whatsapp, Youtube…).
 
Selon Actualite.cd, les sociétés des télécommunications négocient actuellement avec l’ARPTC, conscientes de l’importance des réseaux sociaux dans la consommation des données en RDC. Cette correspondance arrive la veille de la « journée ville morte » annoncée par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, rappelle ce média en ligne.