Le Phare: «Des tracts attribués à BDK à la base de l’agitation: panique hier à la Cour Constitutionnelle!»

Les journaux parus à Kinshasa jeudi 10 août reviennent sur la répression des manifestations des présumés adeptes de Bundu dia Mayala et les journées ville-morte initiées par l’opposition en RDC.

Un terrible vent de panique a soufflé, mercredi  9 août à la mi-journée sur la Cour Constitutionnelle et ses environs, dans la commune de Gombe, rapporte Le Phare. A la base de ce climat, «des tracts que l’on dit signés «BDK» (Bundu dia Kongo), le mouvement du gourou Ne Muanda Nsemi rebaptisé Bundu dia Mayala après sa dissolution par le ministère de l’Intérieur en 2007 ». Ces tracts ont été jetés par un inconnu dans les installations de cette juridiction suprême du pays.

La présence de ces documents a donné lieu à «la suspension intempestive des audiences et le sauve-qui-peut dans les rangs de hauts magistrats et du personnel administratif», indique Le Phare, sans évoquer le contenu de ces tracts. Des troupes d’élite de l’armée et de la police ont été déployées sur les lieux depuis l’alerte de mercredi, prêtes à faire face à un ennemi resté jusque-là invisible, note le quotidien.
 
Forum des As s’intéresse aussi à l’affaire BDK, en évoquant «les preuves de l’insurrection.» La police a en effet présenté au public les auteurs présumés des « actes terroristes » de lundi 7 août ayant notamment causé la mort de trois policiers. Selon le porte-parole de la Police nationale congolaise, le colonel Pierrot Mwana Mputu, cité par le journal, le bilan des affrontements entre les Forces de l’ordre et les assaillants estampillés BDK, fait état de 14 morts à Kinshasa, dont deux officiers de la police.
 
Le quotidien reprend in extenso le rapport de la PNC, intitulé: «Présentation d’un échantillon de terroristes interpellés à la suite des opérations de maintien de l’ordre public.»  
 
«Grande indignation aux Nations unies», titre pour sa part Le Potentiel, parlant d’une «une furie sans commune mesure». La MONUSCO déplore l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre lors de la répression des manifestations de lundi à Kinshasa et dans deux autres villes de l’ouest de la RDC.
 
D’après la mission onusienne, «l’expression des opinions et des positions politiques doivent se faire à travers des moyens pacifiques et dans le respect de l’ordre public». En même temps, poursuit le journal, elle rappelle que « le maintien de l’ordre doit se faire de façon proportionnée et ne doit pas faire utilisation d’armes létales, qui entraînent des pertes inutiles en vies humaines.»