Kinshasa : pour stopper les arnaques, les agents du Bureau 2 seront désormais missionnés par le chef de la police

 
Les agents du Bureau 2, le département de la police chargés des investigations, disposeront désormais d’un ordre de mission signé par le chef de la police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo ou son adjoint. Cette mesure annoncée à Radio Okapi jeudi par le général Kasongo vise à stopper les arnaques opérées par des personnes se faisant passer pour des agents de ce département. Ce derniers extorquent argent et autres biens de valeur aux passants qui n’ont pas des pièces d’identité.   
 
«Les gens de Bureau 2 sont des agents de renseignement. Un agent de renseignent est dilué. Si quelqu’un se présente comme bureau 2, c’est un incivique. J’ai fait des réunions, j’ai écrit pour interdire ces genres de pratique. Il ne faut pas tracasser la population pour rien. Ce sont des pratiques que nous avons interdites. Nous demandons à la population de dénoncer cette pratique. Si un monsieur ou un policier se présente comme agent du bureau 2, il faut le dénoncer», annonce le général Sylvano Kasongo.
 
Il fait remarquer que seul lui ou son adjoint ont le pouvoir de décider de l’envoi en mission des agents du Bureau 2.
 
«S’ils veulent retrouver une moto volée, un véhicule ou une plaque [d’immatriculation], leur commandant va élaborer un document destiné au commissaire provincial ou à son adjoint. Le commissaire va alors approuver le document pour que ces agents descendent sur le terrain. Je ne veux plus voir des agents de bureau 2. Ceux qui ne vont pas respecter ces dispositions seront arrêtés», prévient le commissaire provincial de la police de Kinshasa.
 
Des victimes dénoncent
 
Plusieurs personnes ont été dépouillées par des agents disposant des bureaux dans les sous-commissariats et se présentant comme des agents de Bureau 2. L’une des victimes s’est confiée à Radio Okapi.
 
« J’étais sur la Place Victoire pour prendre un taxi. J’ai vu trois personnes qui m’ont demandé des pièces d’identité. Ces gens m’ont dit qu’ils étaient des officiers militaires et policiers de recherche. Ils m’ont présenté des documents plastifiés. Malgré le fait que j’avais ma carte d’identité qu’ils demandaient, ils m’ont intimé l’ordre de les suivre non loin e la commune de Kalamu, dans des locaux des policiers. J’avais 160 USD. Ils m’ont ravi 100 USD », témoigne la victime.
 
Vous pouvez suivre son témoignage ici :

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