Manifestation de la population contre l’insécurité à Beni

Une vive tension a été observée samedi 19 août  à  Pasisi, un quartier situé entre les communes de Bungulu et Mulekera en ville de Beni, où la population protestait contre le meurtre par balle  la nuit dernière d’une femme; un deuxième cas dans l’intervalle de deux jours. Selon des sources locales, depuis ce matin, la population a érigé des barricades sur la route reliant la ville de Beni et la cité de Mangina.

Le président de la société civile de Beni, Gilbert Kambale, dénonce la recrudescence de l’insécurité dans de le quartier Pasisi:

«Nous venons dénoncer l’insécurité grandissante : en l’espace de 48 heures, deux personnes assassinées: un homme et une maman ! Et, dans la nuit d’avant-hier, il y a eu également deux personnes qui ont échappé à la mort : un civil et un militaire, qui voulait venir à sa rescousse.»

Cette situation a révolté la population locale, selon lui. La situation «devient intenable. Et comme si cela ne suffisait pas, il y a également des cas de cambriolage et de pillages dans des maisons.»  

Gilbert Kambale appelle la Police nationale congolaise (PNC) et la MONUSCO à la sécurisation de la population locale:

«Non loin de là (quartier Pasisi), il y a un camp militaire. Et c’est ce qui inquiète la population qui réclame la délocalisation de ce camp. Notre exigence, c’est qu’on puisse sécuriser ce quartier; parce que ça devient un quartier criminogène. Et nous, nous estimons qu’il est grand temps que la police nationale congolaise ainsi que l’UNPOL de la MONUSCO puissent se mettre ensemble et travailler.» 

De son côté, le colonel Safari Kasingufu, commandant de la PNC dans la ville de Beni, annonce que la police vient de renforcer sa présence dans le quartier Pasisi.

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