Beni : la situation sécuritaire reste inquiétante, selon Julien Paluku

La situation sécuritaire de Beni reste inquiétante, a indiqué le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku, 72 heures après les tueries intervenues dans cette ville. Selon lui, un bilan provisoire fait état de 18 morts, en attendant le ratissage en cours sur place.

Tout en déplorant ces tueries à répétition, Julien Paluku estime qu’il est question du terrorisme. Il lance à cet effet un appel au concours des Etats étrangers :

« Pour autant qu’il y a encore des morts, pour autant qu’on n’a pas encore réussi à stopper les massacres, nous ne pouvons pas nous glorifier pour le travail qui est fait […] Nous devons interroger nos méthodes, nous devons peaufiner nos stratégies. »

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Les activités étaient au point mort lundi 24 septembre à Beni, ville du Nord-Kivu où des présumés rebelles ADF ont tué au moins 18 personnes dans la commune de Rwenzori la nuit de samedi à dimanche.

A l’appel de la société civile locale, commerces et écoles sont restés fermés et aucun véhicule de transport en commun n’était visible dans la ville. Près d’une centaine d’étudiants sont descendus dans la rue protester contre ce énième massacre dans cette ville régulièrement victimes d’attaques aux armes à feu et à la machette depuis 2014. Les militants du mouvement prodémocratie Lutte pour le changement (Lucha) se sont joints à cette marche.