Environ deux mille familles qui étaient installées dans quatre sites de déplacés dans la chefferie de Bahema Boga ont vidé le lieu, depuis le mardi 1er juin, dans cette entité du territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri.
Selon l’association de lutte contre le chômage des réfugiés et des retournés, la nuit de mardi 1er juin, onze maisons de ces personnes ont été incendiées par certains habitants non identifiés au camp situé près de la chefferie de Boga. Ces habitants accusent ses occupants d’avoir des accointances avec les auteurs des massacres de lundi 31 mai dernier. 55 personnes avaient été tuées par des hommes armés non identifiés, à Tchabi et à Boga dans deux attaques simultanées. La même organisation indique qu’une tension était observée depuis lundi dans la zone après cette attaque meurtrière. Certains jeunes en colère avaient même voulu saccager un site de ces déplacés pour exprimer leur ras le bol, avant d’être maitrisés par la police.
La nuit de mardi 1er juin, les routes qui mènent vers Tchabi à une dizaine de kilomètres ont été inondées des enfants, des femmes avec leurs effets en direction des localités de Busio, Malibongo et Tchabi centre, où il y a une base militaire de la MONUSCO.
Environ dix mille personnes, qui ont fui les exactions des rebelles ADF dans la chefferie de voisine de Tchabi, étaient hébergées dans quatre sites de déplacés dont deux à Kyabaganze et deux autres à Boga-centre.
De son côté, la société civile de Boga déclare que ces déplacés ne faisaient plus l’objet de menaces après la sensibilisation de la population locale sur la cohabitation pacifique.