Le barreau de la province plaide pour mettre fin aux irrégularités constatées dans la prison militaire d’Angenga dans la province de la Mongala. Ces irrégularités, indique le communiqué de presse du barreau de la Mongala, concernent plus de 250 prisonniers, dont 5 décédés en détention irrégulière. Ils ont été transférés notamment de la partie Est du pays, de l’ex Grand-Katanga et du Grand-Kasaï depuis près de 7 ans.
Selon le communiqué 201 personnes, arrêtées en 2015 au Nord-Kivu pour appartenance à un mouvement insurrectionnel, n’ont jamais été entendues pour être fixées de leur sort. Il y a ensuite 28 présumés insurgés Kamuena Nsapu arrêtés au Kasaï.
Depuis 2017, ils sont à Angenga, sans être jugés par un tribunal compétent.
Par ailleurs 18 autres détenus, venus principalement du Nord-Kivu et du Katanga, ont été transférés à la prison militaire depuis 2018, mais sans aucun document attestant leur inculpation ou condamnation. Comme autre irrégularité procédurale, le barreau de la Mongala évoque le cas de 19 condamnés ayant interjeté appel au second degré. Cependant, leur droit d’être entendus par le juge de second degré est bafoué.
Enfin, Angenga regorge aussi de certains condamnés éligibles aux différentes mesures de grâce présidentielle, qui ne sont pas encore libérés.
Le communiqué, signé par le bâtonnier de la Mongala John Likolo, plaide pour la mise sur pied d’une commission mixte devant examiner ces différents cas. Il plaide aussi pour que les détenus bénéficient de leurs droits, comme le veut l’état de droit prôné par le chef de l'État, a renchéri le document.
