Assassinat du ministre de la jeunesse de Tshuapa : les activités socio-économiques toujours paralysées


Les activités socio-économiques restent paralysées depuis mardi 22 mars consécutifs à Boende, Chef-lieu de la province de la Tshuapa, suite à l’insécurité qu’entretiennent certains jeunes de la ville après le meurtre du ministre provincial de la jeunesse, Gervais Basambi, dans la nuit de dimanche à lundi 21 mars.

Certains jeunes de Boende ont incendié un restaurant et grièvement blessé à la machette un moto-taximan qu’ils accusent de complicité avec le meurtrier.

Plusieurs témoins joints ce mercredi à Boende ont dit avoir peur de sortir. Puisqu’un groupe de jeunes, qui tiennent à venger l’assassinat du ministre Gervais Basambi, font la loi, ont-ils affirmé. Ils ont incendié une habitation. Puis ils ont attrapé un motard surnommé WhatsApp, et qui est ami du meurtrier, ils l’ont blessé à plusieurs coups de machette. Ce taximan est encore admis à l’hôpital dans un état critique. Dès 18 heures locales (17h TU), il y a eu interruption de la circulation des taximotos.

Ce mercredi, la panique s’est encore emparée de la population. Malgré l’appel des autorités à la reprise des activités, plusieurs écoles n’ont pas ouvert. Les parents ont préféré protéger leurs enfants à la maison. La plupart des boutiques et marchés, ainsi que des lieux de culte ont été également paralysés. Car ces jeunes en colère se livrent impunément à une sorte de chasse à l’homme, selon des témoins. Ceux-ci s’étonnent que les forces de l’ordre ne protègent que des boutiques des expatriés indo-libanais.

Le corps du ministre assassiné est à la morgue de Boende. Le presumé meurtrier est arrêté à la prison centrale, avec 15 autres personnes interpellées pour raison d’enquête. La population attend encore l’arrivée à Boende, sur ordre du parquet général de cassation, un magistrat du parquet général de Mbandaka pour instruction du dossier.

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