Procès sur la chute de Bunagana : la liberté provisoire refusée aux 2 colonels FARDC


La Cour militaire du Nord-Kivu a poursuivi mercredi 19 octobre à Goma le procès contre deux colonels FARDC accusés d’avoir occasionné la chute de la cité frontalière de Bunagana, en juin 2022. Leur demande de liberté provisoire a été rejetée.  

Ces deux officiers de l'armée sont poursuivis par le ministère public pour leur rôle joué, dans la région de Tchengerero, Gasizi et Bunagana ; alors qu'ils commandaient les régiments 3412er et le 3307e, dans les opérations contre le M23.  

Au cours de cette troisième audience, la cour a prononcé un arrêt avant dire droit, rejetant ainsi la demande de mise en liberté provisoire introduite par la défense, au motif que ces officiers résident à Nyanzale et ne seront pas en mesure de répondre aux audiences à Goma.

En outre, une dizaine de témoins cités n'étaient pas présents à l’image du général-major Peter Chirimwami, qui a cette époque était commandant secteur des opérations sokola 2, au moment des faits.   

D'après le ministère public, le prévenu Jean-Marie Diadia wa Diadia, aurait cité le général Chirimwami comme celui qui lui aurait donné l'ordre de quitter son poste.   

La cour a été obligé de renvoyer l'affaire au 29 octobre, pour faire citer les témoins.  

Le colonel Diadia wa Diadia, commandant régiment 3412eme basé à Bunagana est poursuivi pour avoir abandonné la troupe dont il avait le commandement sans avoir épuisé les moyens de défense, ce qui a occasionné la chute de cette cité.  

Son collègue Désiré Lobo Kamuhanda, commandant régiment 3307e, basé à Gasizi, poste avancé des opérations, est poursuivi pour trois chefs d'accusation : l'abandon des troupes sans combattre, la violation des consignes et du règlement et l'utilisation à ses propres fins d'un montant de 600 000 francs congolais (300 USD), destiné aux opérations militaires.  

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