Congo Nouveau : « Plébiscité candidat président de la RDC par son parti, Katumbi donne les raisons de son départ de l'Union sacrée »

Revue de presse kinoise du vendredi 23 décembre 2022.

La majorité des journaux parus ce vendredi dans la capitale congolaise s’intéressent à la clôture du congrès du parti politique Ensemble pour la République ayant plébiscité Moïse Katumbi candidat à la présidentielle de 2023. A ce sujet, Congo Nouveau titre en sa manchette : « Plébiscité candidat président de la RDC par son parti, Katumbi donne les raisons de son départ de l'Union sacrée ». Dans son discours de clôture de ce conclave, rapporte ce trihebdomadaire, Moïse Katumbi a expliqué que les partenaires de l'Union sacrée n'ont pas respecté le cahier des charges déposé par son parti. « Que ce soit sur la gestion de l’insécurité dans l’Est, la lutte contre les inégalités, la moralisation de la vie publique y compris la lutte contre la corruption, l’instrumentalisation de la justice, nos partenaires politiques sont restés sourds à nos exigences pourtant salutaires », décline-t-il dans les colonnes de ce tabloïd. Selon ce portail, le Chairman a déploré l'aggravation de l’insécurité dans l’Est du pays et qui s’étend à l’Ouest. Mais aussi, indique ce journal, « le sentiment d’abandon de notre peuple par l’État ». «La mauvaise gouvernance avec son cortège tant décrié de détournements des deniers publics, de clientélisme, de népotisme, de tribalisme s’est enracinée sur fond d’une arrogante impunité et d’un chapelet de promesses non tenues», enfonce le leader d'Ensemble pour le changement, note Congo Nouveau.

La République enchaine avec les raisons ayant poussé Moïse Katumbi à quitter la barque Union sacrée de la nation. Ce quotidien cite entre autres, le manque d’attente dans la gestion de la crise sécuritaire qui sévit dans l’Est de la RDC, la lutte contre les inégalités, la corruption, l’instrumentalisation de la justice et autres. Cette sourde oreille à l’appel d’Ensemble pour la République a conduit au constat selon lequel l’insécurité s’est aggravée de l’Est à l’Ouest du pays avec en prime le sentiment dans le chef du peuple congolais d’être abandonné à son triste sort. Selon ce portail, Moïse Katumbi situe à trois niveaux les réponses qu’il faudrait apporter pour en finir avec l’insécurité et l’instabilité qui plombent le pays. D’abord, l’Armée. Le candidat président de la République estime que celle-ci doit être forte, bien équipée, bien payée et bien encadrée, empêchant ainsi le pays d’être à la merci des groupes armés, note ce journal. Le deuxième niveau, souligne La République, le président d’Ensemble pour la République évoque le vivre ensemble de tous les Congolais et termine avec la relance du dialogue intercommunautaire d’autant que « un royaume divisé contre lui-même ne peut subsister.

Investi candidat président de la République, note ECONEWS, Moïse Katumbi se voit déjà porteur d’une mission salvatrice. « Avec moi, un autre Congo est possible », a-t-il déclaré jeudi à Lubumbashi. Pour y arriver, écrit cet hebdomadaire, il pense s’appuyer sur un ambitieux programme « anti-sécurité et anti-pauvreté » pour bâtir, dit-on, un pays plus beau qu’avant. Il est convaincu qu’avec lui aux commandes, la RDC sera un pays « respectable et respecté », poursuit ce tabloïd. Ce portail précise que Katumbi doit cependant composer avec un parti, Ensemble pour la République, fissuré. Les premières, fait savoir ce journal, sont apparues au niveau du Gouvernement où des ministres délégués par Ensemble pour la République ne l'ont pas suivi dans son divorce avec l'Union sacrée pour la nation. Au-delà du Gouvernement, rencherit ECONEWS, des députés nationaux, estampillés Ensemble pour la République, ont préféré lui tourner le dos. Quoi qu'il en soit, signale cet hebdomadaire, Moïse Katumbi ne se laisse pas décourager.

Avec ce plébiscité, pense La Prospérité, Moïse Katumbi-Félix Tshisekedi est le duel confirmé à la présidentielle de 2023. ! Ainsi, le moment venu, projette ce quotidien, Moise Katumbi affrontera Félix Tshisekedi, Adolphe Muzito, Noël Tshiani, Martin Fayulu, Antipas Mbusa Nyamwisi, Lisanga Bonganga, Joseph Kabila ainsi que tant d’autres candidats déclarés dans la course à la Présidentielle. Une réalité que le président d’Ensemble pour la République connait déjà : « Je n’ai aucun doute qu’à l’issue de cette Convention, nous irons tous de l’avant pour rencontrer nos compatriotes et les convaincre de nous confier le mandat de bâtir le Congo de nos rêves. Vous allez affronter des adversaires. Ils grondent déjà en cherchant comment faire obstacle à notre projet. C’est de bonne guerre ! », déclare Moise Katumbi, repris sur les colonnes de ce tabloïd.

Africa News est d’avis que Félix Tshisekedi pourra affronter, lors de la présidentielle de 2023, un candidat issu d’une alliance des personnalités représentatives de l’opinion nationale. Citant des sources sérieuses, ce trihebdomadaire voit un front commun constitué de Katumbi, Kabila, Fayulu et Mukwege se mettre en place pour gagner ensemble les élections de 2023 contre l’adversaire commun, Félix Tshisekedi. Les rapports entre ces quatre grandes figures de la scène politique RD-congolaise semblent bons. Ce journal révèle que Moïse Katumbi et Joseph Kabila semblent mettre leurs différends de côté après 7 ans de brouille à la faveur de la réconciliation entre les fils du Grand Katanga. Au cours d’une conférence qu’il a animée à Kinshasa, rappelle ce portail, Martin Fayulu, candidat déclaré à la présidentielle prochaine, a créé le suspense, affirmant pouvoir se mettre de côté si le peuple le lui demande. Signe de cette évolution, fait savoir Africa News, les hommes de Martin Fayulu, notamment Devos Kitoko, étaient annoncés à Lubumbashi pour prendre part à la Convention d’Ensemble de Katumbi. Mais ils ont été bloqués à l’aéroport, faute de place à bord de l’appareil qui desservait Lubumbashi. L’Ecidé a finalement été représenté par son point focal dans le Katanga. Au regard de la situation sur terrain, indique ce tabloïd, les opposants à Félix Tshisekedi, pourraient être amenés, comme dans le contexte de Genval, à se choisir un candidat commun pour affronter Félix Tshisekedi en 2023.

Pour Ouragan, Katumbi veut un Congo meilleur débarrassé des groupes armés, lesquels ont assez endeuillé la République. A la clôture de la convention nationale de son parti jeudi 22 décembre à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, ecrit ce bi-hebdomadaire, le désormais candidat président de la République s’est engagé à lutter contre les deux maux qui, selon lui, rongent la société congolaise à savoir la misère et la pauvreté. A la clôture de la convention, signale ce tabloïd, la diaspora congolaise du parti Ensemble pour la République a annoncé sa décision de payer la caution du candidat Katumbi à la présidentielle de 2023.

Le Potentiel boucle en citant Moise Katumbi qui rappelle devant les congressistes, qu’Ensemble était à l’Union sacrée dans une démarche d’appui. « Nous étions dans une démarche d’appui. Nous sommes partis avec un cahier des charges. Nous leur avons dit ce qu’il faut faire si vous voulez que les choses bougent. Il n’y a jamais eu de suite », a-t-il précisé. En plus, poursuit ce quotidien, le secrétaire général d’Ensemble Dieudonné Bolengetenge assure qu’il n’y a jamais eu un quelconque compromis au sein de l’Union sacrée sur la candidature de quelqu’un d’autant plus que cette plateforme n’a jamais été électorale.