Les opérations de révision du fichier électoral se poursuivent dans les dix provinces de l’ouest de la RDC depuis leur lancement il y a une semaine. Mais dans la Mongala, certaines personnes enrôlées se plaignent de la qualité de la carte d’électeur leur délivrée. Par conséquent, elles ont entrepris de s’enrôler deux fois, voire plus, pourvu d’avoir une belle photo sur la carte. Pour sa part, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) interdit cette pratique qui aura plusieurs effets, dont la radiation du fichier électoral.
Malgré leur engouement dans la Mongala, plusieurs enrôlés n’apprécient pas la qualité de photo, imprimée en noir et blanc, sur leurs cartes. Du coup, certains ont décidé de se faire enrôler deux ou plusieurs fois, jusqu’à ce qu’ils aient une photo agréable. Des témoins affirment que le phénomène est enregistré aussi bien dans la ville de Lisala que dans les trois territoires de la province.
Pour sa part, le responsable de la CENI/Mongala, Benjamin Ebambe, s’est réjoui que ce lundi l’enrôlement a pris sa vitesse de croisière, particulièrement à Bongandanga. Car, les batteries qui faisaient défaut y sont déjà arrivées.
« La marque de la carte que nous allons avoir, c’est cette qualité-là, en noir et blanc. Il n’y aura pas de photo en couleur telle qu’exigée par la population. Ils font vraiment de l’utopie. A Mbandaka, où vous êtes là, partout, même à Kinshasa, c’est une même marque », a-t-il précisé.
Cependant, Benjamin Ebambe met en garde contre l’enrôlement multiple :
« Inutile d’aller avoir quatre à cinq cartes. En tout cas, c'est le premier message que nous lançons. De deux, ceux qui venaient de le faire ils seront radiés, ils ne vont même pas voter. S’ils sont candidats, le serveur central de la CENI ne reconnaîtra pas ces numéros-là. Donc, ce sera malheureux pour ceux qui auront l’envie de devenir des députés ou de postuler. »
En cas de perte de la carte, jusqu’à la fin des opérations, le requérant peut retourner à son centre, lors des contentieux, pour chercher un duplicata, a rassuré M. Ebambe.
