La hausse de prix de plusieurs produits de première nécessité est constatée depuis bientôt deux semaines sur le marché de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). Les femmes ménagères s’en plaignent.
Le gouvernement provincial attribue cette surchauffe des prix à l’enclavement de la province, à l’impraticabilité des routes et au manque des wagons de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) pour le transport des marchandises des opérateurs économiques du Kasaï-Oriental.
Dans les deux grands marchés de Mbuji-Mayi, plusieurs produits ont doublé de prix et d’autres ont même triplé.
Lusamba, vendeuse au grand marché Wetrafa dans la commune de la Muya temoigne:
« Le sac de sucre qu’on vendait à 75USD, revient maintenant à 85 USD, 90 USD. Surtout le sel, il y a carence sur le marché. Nous payons maintenant à 65 USD nous vendons 70 USD, avant c’était 35 USD. Si c’est cher c’est 40 USD. Normalement le prix du sel c’était moins de 50 USD. Le maïs, le meka revient à 4500 Francs congolais(2USD). Il n’y a pas de condiments sur le marché. Il n’y a rien sur le marché. Le prix a haussé. Ça c’est la mort vraiment ».
La montée des prix des denrées alimentaires manufacturées a entrainé également la hausse de prix de tous les produits vivriers. Le panier de la ménagère est le plus affectée par cette hausse.
« Vous pouvez amener l’argent pour acheter quelque chose pour les enfants, mais vous trouvez que tout a haussé de prix. Par exemple le prix de mais, aujourd’hui c’est quatre mille, demain c’est cinq mille. Ça nous perturbe aussi, nous les mamans. Ça dérange nos programmes. Nous sommes vraiment en difficulté », témoignage Mbelu, femme de ménage.
Le gouvernement provincial lie cette hausse à l’enclavement de la province.
