Les responsables de deux quartiers de la ville de Beni (Nord-Kivu) ont annoncé, vendredi16 juin, une amélioration de la production de cultures maraîchères dans les quartiers Ngadi et Nzuma depuis bientôt deux mois. Ils ont expliqué cette amélioration de la production par l’appui, en semences maraîchères, reçu par les cultivateurs.
Cependant, les défis pour mieux faire restent liés à l’insécurité, la population ne pouvant pas aller plus loin dans la forêt pour pratiquer l’agriculture.
Selon des femmes cultivatrices rencontrées par le reporter de Radio Okapi à Ngadi et Nzuma, vendredi matin, l’amélioration de leur production de cultures maraîchères est consécutive à l’appui en semences reçu des organisations humanitaires; mais aussi, à la donation par les autorités locales, d’espaces à cultiver.
L’une d’elles, Agatha Malutsa, cultivatrice de Ngadi, explique :
« Les organisations humanitaires nous ont aidées avec les semences pour nos champs pilotes et individuellement. Ils ne nous demandent jamais nos produits mais ça nous aide à subvenir à nos besoins. Nous en sommes satisfaites».
Cependant, si la production actuelle est satisfaisante, l’insécurité qui prévaut dans la zone ne permet pas aux cultivateurs de produire encore plus, a déploré, de son côté, Ghislaine Kathungu.
Elle précise que l’insécurité ne leur permet pas d’aller cultiver dans la profondeur de la brousse :
« Nous produisons en bonne quantité le haricot, le maïs, la tomate, la courge, la patate douce, le chou, le poivron et autres. Sauf que nous sommes butées à l’insécurité qui fait que nous cultivions tout proche dans le quartier ».
Les autorités affirment accompagner la population cultivatrice de ces deux entités, composée majoritairement de déplacés et retournés.
« Nous leur remontons le moral. Et ceux qui ont déjà de l’espace pour exercer leurs activités, qu’ils les fassent sans inquiétudes », soutient Gilbert Mundeke, chef adjoint du quartier Ngadi.
La production des cultures maraichères des quartiers Ngadi et Nzuma ravitaillent les villes de Beni, Butembo, Oicha et même une partie du sud de la province de l’Ituri.
