Congo Nouveau : «Controle de la sous-traitance dans l'aviation civile, le DG de l'ARSP obtient le soutien de l'AAC »

Revue de presse kinoise du vendredi 21 juillet 2023.

La majorité des journaux parus ce vendredi à Kinshasa s’intéressent à l'application de la loi sur la sous-traitance dans le secteur de l'aviation civile en RDC.

«Controle de la sous-traitance dans l'aviation civile, le DG de l'ARSP obtient le soutien de l'AAC », titre en sa Une le journal Congo Nouveau. Cet hebdomadaire note que le Directeur général de l'Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), ne ménage aucun effort pour faire appliquer scrupuleusement la Loi sur la sous-traitance. Cela, indique ce tabloïd, dans la droite ligne de la vision du Président de la République, Félix Tshisekedi qui veut promouvoir les entreprises à capitaux congolais et favoriser l'émergence de la classe moyenne congolaise. C'est dans cette logique, rapporte ce portail, que le DG de l’ARSP, Miguel Katemb, a eu une séance de travail avec le Directeur général de l'Autorité de l'aviation civile (AAC), Jean Ntshiumba, avec qui il a aplani les divergences sur le contrôle que l'ARSP, conformément à ses prérogatives, doit entamer dans le secteur de l'aviation civile. Selon ce journal, ces deux personnalités ont convenu de restaurer l'ordre dans la sous-traitance auprès de toutes les entreprises du secteur de l'aviation dans l'optique de promouvoir la classe moyenne congolaise. Tout récemment, souligne Congo Nouveau, les sous-traitants congolais, oeuvrant dans le secteur de l'avion civile, avaient saisi le DG de l'ARSP pour obtenir de lui le retour à l'ordre dans ce secteur pour ainsi permettre aux entreprises à capitaux congolais de jouir pleinement de leurs droits dans ce secteur.

Sur le même sujet, le Potentiel estime que les sous-traitants congolais du secteur de l'aviation civile ne peuvent que se réjouir, d'autant plus que leur cri a été bien entendu par le n°1 de l'ARSP qui est vite passé à l'action pour que toutes les divergences soient aplanies pour un retour à la légalité. A l'instar d'autres pays, écrit ce quotidien, les sous-traitants congolais du secteur de l'aviation civile avaient alors insisté sur le fait que dans leur secteur, seules les entreprises à capitaux congolais sont habilitées à œuvrer. « Nous sommes dans un domaine où, par exemple quand vous allez en Angola, il y a une seule Société qui le fait, c'est une société angolaise. Vous allez au Congo Brazzaville, c'est une société congolaise qui est là et la majorité des capitaux c'est congolais. Dans beaucoup d'autres pays, c'est comme ça surtout que nous travaillons dans un domaine stratégique », déclare Michel Tshefu, président de African Transport Systems et chef de la délégation des sous-traitants congolais du secteur de l'aviation civile.

Forum des As change de voie et titre : « France: une résolution contre le Rwanda dans les travées de l'hémicyce ». Ce quotidien se réjouit que la cause congolaise face à l’agression rwandaise est défendue bien au-delà des frontières nationales. Elle n'est pas défendue seulement par la voix congolaise, précise ce tabloïd qui écrit Ce portail note que le député du grand groupe parlementaire de la gauche (NUPS), Carlos Martens Bilongo, a initié une «Proposition de résolution condamnant le soutien de la République du Rwanda au groupe rebelle du Mouvement du 23 mars». Dans son texte, explique Forum des AS, ce député français souligne, noir sur blanc, que «le M23 s’est rendu coupable d’exactions d’une rare cruauté :  massacres,  viols  de masses ou encore pillages et ce sur des populations vulnérables qui souffraient déjà bien avant ces crimes. Ce groupe a répandu l’horreur et la désolation dans la région». Le député argumente son accusation contre le pays de Kagame sur son soutien au M23 par des rapports des ONG internationales à l'instar de Global Witness, Human Rights Watch, ajoute ce journal. Il y a aussi les experts de l'Onu qui, dans leurs différents rapports, fournissent bien des preuves de ce soutien.

Repris dans les colonnes de la Prospérité, le député Carlos Martens Bilongo estime que la situation perdurant dans l’Est de la RDC devrait jouir du concours de renforcement du soutien de la France aux efforts de rétablissement de la paix, symbole d’amitié avec le Congo-Kinshasa et son peuple. Ce quotidien fait savoir que Carlos Martens préconise, à la Chambre basse du Parlement français, la mise en œuvre d’un article unique dont les axes sont les suivants : réaffirmer sa fraternité avec le peuple congolais et son engagement profond pour la paix et la justice en RDC; (ii) condamner les exactions commises sur le territoire congolais par le groupe rebelle du M 23 et demande un strict respect des droits humains fondamentaux, tel que consacrés dans la Déclaration universelles des droits de l’homme. Cet élu français, poursuit ce tabloïd, demande à la République du Rwanda de cesser tout soutien au groupe rebelle du 23 mars; d’inviter le Gouvernement français à agir pour faire cesser l’assistance apportée au groupe rebelle du 23 mars par la République du Rwanda.

En outre, estime Carlos Martens Bilongo note l’Avenir, la RDC est le premier pays francophone du monde et cela implique que la France ne se cantonne pas à une place de second plan. Un défaut de soutien français à ces populations dont nous sommes proches serait une faute, souligne ce député français d’origine congolaise. Pour lui, indique ce quotidien, les liens entre la France et les pays de la région, et notamment le Rwanda, sont également déterminés par la tragédie du génocide de 1994. S’il a été établi qu’aucune participation ou complicité de l’Etat français au génocide ne pouvait être retenue, sa responsabilité est néanmoins établie, explique cet élu, repris dans les colonnes de ce tabloïd. Les conclusions de la commission Duclert remises au Président de la République le 26 mars 2021, démontrent ainsi une lourde responsabilité du pouvoir français, démontre Carlos Martens Bilongo. Avant de poursuivre : « La France est-elle pour autant complice du génocide des Tutsi ? Si l’on entend par là une volonté de s’associer à l’entreprise génocidaire, rien dans les archives consultées ne vient le démontrer. La France s’est néanmoins longtemps investie au côté d’un régime qui encourageait des massacres racistes. Elle est demeurée aveugle face à la préparation d’un génocide par les éléments les plus radicaux de ce régime. Elle a adopté un schéma binaire opposant d’une part l’ami hutu, incarné par le président Habyarimana, et de l’autre l’ennemi qualifié d’«ougando-tutsi» pour désigner le FPR. Et de poursuivre qu’au moment du génocide, elle a tardé à rompre avec le gouvernement intérimaire qui le réalisait et a continué à placer la menace du FPR au sommet de ses préoccupations ».

Dans leur démarche, indique EcoNews, des députés français pressent Paris à reconsidérer ses rapports avec Kigali à la suite de l’agression de la RDC par le Rwanda. Dans une proposition de résolution, datée du 18 juillet 2023 et initiée par Carlos-Martens Bilongo, député français originaire de la République Démocratique du Congo, souligne cet hebdomadaire, 75 députés français invitent le Gouvernement français à « agir sur le plan diplomatique pour faire cesser l’assistance apportée au groupe rebelle du M23 par la République du Rwanda ». Selon ce tabloïd, ces élus demandent par conséquent à la République du Rwanda de cesser tout soutien au groupe rebelle du M23 ». La proposition de résolution invite également le Gouvernement français à «mobiliser les moyens de la diplomatie française à l’Organisation des Nations Unies pour appuyer la construction de la paix dans l’Est de la RDC, dans le cadre, notamment de la déclaration du 29 mars du Conseil de sécurité ‘condamnant les attaques du M23 et enjoignant aux parties extérieures de cesser leur appui à ce groupe armé», écrit ce portail.