Des étudiants de l’Université de Bunia (UNIBU) ont manifesté samedi 12 août pour protester contre l’arrestation lundi dernier de leur secrétaire général administratif et président du G5, une structure qui regroupe les communautés qui se disent victimes des groupes armés.
Les forces de l’ordre sont intervenues en tirant des bombes à gaz lacrymogènes pour disperser la foule en colère, jusque dans l’enceinte de l’Université.
C’est aux petites heures de la matinée que certains étudiants en colère ont brulé deux pneus sur le boulevard de la Libération, juste devant les portails d’entrée de leur institution.
Ce mouvement a perturbé momentanément la circulation sur cette artère principale de la ville.
« Qu’on libère notre secrétaire général. Nous réclamons la libération de Christian Utheki, surtout qu'on n'a pas respecté la procédure de l’arrestation. S’il est coupable, il fallait suivre la procédure », a déclaré l'un des manifestants.
Le maire de Bunia, colonel Mbui Kola, accompagné d’un nombre important de policiers, est arrivé sur le lieu pour dégager la route. Et la circulation a repris normalement.
Quelques minutes après, la situation a dégénéré entre la police, secondée par les éléments de la Police militaire (PM), et les manifestants, qui voulaient coûte que coûte barricader de nouveau la route.
La police a fait usage des gaz lacrymogènes pour contenir la foule.
Le colonel Bosco Mbui Kola assure que la situation est sous contrôle :
« Il y a de passage et la fluidité de trafic. Donc, il y a des gens qui passent. Nous sommes là, il n’y a pas un problème nous allons les gérer. Une infraction est individuelle. Je leur dis qu’ils restent calmes. La justice est en train de faire son travail ».
Entre-temps, toutes les activités académiques sont paralysées à l’UNIBU.
Le président du G5 avait été arrêté lundi dernier à Bunia. Il est poursuivi par la justice militaire pour participation à un mouvement insurrectionnel.
