L’ONG Loi et foi autour du globe (FLAG) milite pour la restauration de la justice en RDC.
C’est dans ce cadre qu’elle a organisé, jeudi 24 au vendredi 25 aout à Lubumbashi (Haut-Katanga), la conférence sur la restauration de la justice.
Selon les organisateurs de cette rencontre, l'objectif est de contribuer au relèvement de la justice par un diagnostic sans complaisance.
Ces assises connaissent la participation des plusieurs juristes parmi lesquels, les avocats, les magistrats, les défenseurs judiciaires, les huissiers de justice et autres.
Tous les orateurs conviennent que la justice de la RDC est rendue à deux vitesses, donc dite à la tête du client. Ce qui explique son dysfonctionnement
D’après l’abbé Charles Shabani, l’un des orateurs, la justice congolaise apparait comme celle où la population ne trouve pas son compte et n’obtient pas de réponse favorable à ses plaintes.
Il regrette que l’impunité soit accordée aux auteurs des crimes commis et la justice sit gangrenée par la corruption.
« Ainsi, les arrestations comme les verdicts des jugements rendus demeurent sans conséquence parce que les décisions ne sont pas exécutées pour des raisons d’interférences politiques et économiques. De cette façon, au lieu que la justice élève la nation, elle la conduit inéluctablement dans sa ruine », déclare l’abbé Charles Shabani.
Le deuxième orateur, Delphin Mukwene, laisse entendre que la corruption de l’appareil judiciaire peut être considérée comme une pandémie qui pèse constamment sur la conscience de nombreux magistrats et avocats.
Pour lui, le problème de la corruption se situe dans le cœur de l’homme.
« Un avocat ou un magistrat intègre se caractérise par l’honnêteté, la sincérité et la fidélité. Les deux doivent se contenter uniquement de ce qui leur est reconnu par la loi », a-t-il dit.
