Le Potentiel : « Drame de Goma : imminence d'un procès pour juger des responsabilités »

Revue de presse kinoise du lundi 4 septembre 2023.

La majorité des journaux parus ce lundi à Kinshasa s’intéressent au dossier de la répression militaire survenu le 30 aout dernier lors d’une manifestation interdite de la secte Wazalendo à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Le Potentiel rapporte que le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi est en colère et puis consterne à la suite du drame survenu le 30 aout dernier à Goma, au Nord-Kivu. Ce quotidien note que le dossier sur cette répression militaire a bien été évoqué au Conseil des ministres, vendredi 3 septembre 2023. Selon ce tabloïd, C'est avec colère, effroi et consternation que le président de la République a appris le décès, le 30 août dernier, de près d'une cinquantaine de personnes brutalement fauchées au cours d'une manifestation dans la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, des suites d'une intervention des forces de l'ordre. « Cet évènement malheureux ne peut que faire l'objet d'une forte désapprobation et d'une forte condamnation tant elle est incompatible à la vie en démocratie, d'une part ; et d'autre part, à la mission constitutionnellement dévolue aux FARDC) », note-t-on dans la réaction de Félix Tshisekedi, repris dans les colonnes de ce portail. Et sans tarder, indique ce journal, le chef de l'Etat a appelé la justice à faire la lumière sur ce drame et à établir les responsabilités tout en soulignant que ce drame ne peut demeurer et ne demeurera pas impuni. Ainsi, note le Potentiel, l'enquête ouverte auprès de l'auditorat militaire garnison de Goma devra rapidement déboucher sur un procès.

Sur ce chapitre, signale l’Avenir, le chef de l’Etat a instruit le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, celui de la Défense ainsi que la ministre d’État, ministre de la Justice de lui faire rapport, dans les plus brefs délais, sur les circonstances ayant mené à cet effroyable drame pour que, très rapidement, des sanctions sévères puissent être prises contre tous ceux qui en étaient responsables. Conformément aux instructions du président de la République données au terme de la réunion du Conseil des ministres du0er1 septembre courant, précise ce quotidien, une Commission interministérielle est arrivée à Goma, samedi 2 septembre, en vue de s’enquérir de la situation et de faire toute la lumière sur les incidents malheureux survenus dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu en date du 30 août 2023. Ce tabloïd signale que cette commission interministérielle est composée respectivement du vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, du vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale, du ministre des Droits Humains et du vice-ministre de la Justice et Gardes des Sceaux. Selon ce portail, cette commission est accompagnée de l’auditeur général des FARDC.

A travers un communiqué de presse, écrit AfricaNews, le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, demande aux familles ayant constaté la disparition d’un de leurs après lesdits incidents, de passer dans les différents centres hospitaliers ayant accueilli les victimes blessées ou mortes aux fins de les identifier et de prendre contact avec la Commission qui siège au gouvernorat de la province du Nord-Kivu. «L’objectif est de s’enquérir et faire toute la lumière sur les incidents malheureux survenus à Goma en date du 30 août dernier», précise-t-on. Après ces incidents mortels survenus dans la ville de Goma dont les images insupportables sont devenues virales sur la toile, rappelle cet hebdomadaire, des voix se sont levées pour condamner la répression de la manifestation contre la présence de la MONUSCO dans la partie Orientale de la RDC. Il y a eu des décès et, pour comprendre le déroulement des évènements, fait savoir ce tabloïd, le chef de l’État a dépêché une équipe gouvernementale le samedi 02 septembre 2023 dans la capitale provinciale du Nord-Kivu.

Pour Congo Nouveau, le drame perpétré par des militaires à Goma vient de tâcher les habits blancs de celui qui était surnommé lors de la campagne électorale 2018 : « Moboko Pembe ». Pour se laver, pense cet hebdomadaire, Félix Tshisekedi doit absolument frapper fort au sein du commandement militaire. Ce tabloïd indique que des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu appellent à une journée ville morte ce lundi sur toute l'étendue de la ville de Goma pour dénoncer la léthargie avec laquelle le gouvernement traite le dossier sur la répression des adeptes de la secte des Wazalendo. Ce portail précise qu’au moins 43 personnes sont mortes au cours d'une répression violente des FARDC contre des membres de cette secte « la Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations (FNJMN) » qui se font appeler Wazalendo à la suite à un appel à manifestation contre la présence de la MONUSCO et autres organisations internationales en RDC. Cite par Congo Nouveau, un analyste politique encourage Felix Tshisekedi à frapper fort pour se racheter. Ce dernier estime voir des autorités militaires au niveau de commandement répondre à ce crime crapuleux, note ce journal.

La Prospérité fait savoir que le chef de l’Etat a présenté aux familles des victimes de Goma, au nom du peuple congolais, ses condoléances les plus attristées lors de sa communication à la 111e réunion ordinaire du Conseil des ministres.

Pour sa part, la Tempête des tropiques cite la MONUSCO qui déplore la mort des civils lors de cette manifestation non autorisée à Goma, le mercredi 30 août dernier. Dans son communiqué, indique ce quotidien, la mission onusienne encourage les autorités congolaises à diligenter une enquête indépendante pour que les auteurs de ces bavures soient sanctionnés. Dans le même document, poursuit ce tabloïd, la MONUSCO invite également Kinshasa à traiter les personnes détenues dans le respect de leurs droits en vertu de la Constitution et des engagements internationaux pris par le pays. Dans ce document, souligne ce portail, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, regrette profondément que la manifestation interdite ait occasionné la mort des civils, des policiers et des membres des forces armées congolaises ainsi que plusieurs blessés. Elle se dit préoccupée par les menaces de violence proférées avant la manifestation et rappelle l'importance de la résolution pacifique des différends et des conflits à travers un dialogue inclusif, conclut ce journal.