Répression meurtrière de Goma: début du procès de deux officiers des FARDC

La cour militaire du Nord-Kivu a débuté mardi 5 septembre à Goma le procès contre deux officiers de la garde républicaine, en présence de la délégation gouvernementale. Ces deux hauts gradés de l'armée sont poursuivis pour trois chefs d’accusation, dont le crime contre l’humanité par meurtre.

Les prévenus comparaissent assistés d’un collectif d’une dizaine d’avocats et des défenseurs judiciaires.

C’est sous une pluie battante que les deux principaux prévenus, selon le ministère public, et quatre autres soldats de deuxième classe, ont été présentés à la cour militaire  par l’auditeur supérieur.

A la barre, le colonel Mike Mikombe et le commandant  du 192è régiment, lieutenant-colonel Dantien Bawili Mbolitini, considéré comme le cerveau moteur de la répression sanglante du 30 aout dernier sont apparus visiblement  calme et flegmatique devant les juges.

Tous étaient assistés d’un collectif impressionnant d’avocats tel que prévoit la loi. 

Dans son libellé des préventions,  l’auditeur supérieur a retenu contre tous les six  prévenus trois principaux chefs d’accusations. 

Il s’agit notamment des infractions de crime contre l’humanité par meurtre, la destruction méchante, et l’incitation des militaires à commettre les ordres contraires à la discipline militaire.

Dans la salle d’audience, un autre collectif d’avocats, s’est constitué partie civile en faveur  d’une dizaine des victimes de la dernière répression sanglante présumée ayant fait au total 56 morts et une centaine de blessés selon le dernier bilan fourni par l’auditorat militaire de Goma.

Dans leurs répliques à la cour la défense des prévenus, a immédiatement attaqué la procédure de la présente cause la qualifiant d’entrée du jeu, de cavalière et irrégulière conformément aux prescrits de la loi  régissant la  procédure en flagrance.

L’audience a été suspendue pour reprendre endéans 48 heures.

C’est pour permettre aux avocats de la défense et  à toutes les autres parties au procès de bien compulser le dossier enfin de prémunir des toutes les pièces et mieux préparer la défense de leurs clients. 

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