Bunia: 80% de déplacés refusent de rentrer dans leurs milieux d’origine et souhaitent leur intégration localement (humanitaires)

Quatre-vingts pour cent sur un total d’au moins un million huit cents personnes déplacées à Bunia(Ituri) ont choisi l’intégration locale. C’est ce qui ressort des enquêtes menées en juillet dernier par un consortium des acteurs humanitaires.

Le bureau du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) précise qu’il s’agit des personnes qui vivent sur six sites où des enquêtes sur l’intention de retour ont été menées. Il s’agit du site de Kigonze, de l’ISP Bunia et de quatre autres sites qui se retrouvent dans la périphérie de Bunia.

Le jeudi 28 septembre, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés ( HCR) a réuni à Bunia des autorités politico-administratives de la ville et de sa périphérie, pour réfléchir sur des solutions durables en matière de prise en charge des personnes déplacées victimes de conflits armés.

« Par exemple si on parle de la ville de Bunia, il y existe au moins six sites des déplacés, et des personnes qui ont opté pour l’intégration, ce sont des personnes qui veulent être intégrées à Bunia ou ses environs. Il faut savoir que les solutions entre autres l’intégration, le retour ou même la relocalisation, c’est volontaire. Et c’est après des enquêtes d’intentions de retour que nous avons mené en juillet, donc 83 pour cent des personnes veulent être intégrées localement », a expliqué, Hidara Faouzia, chargée des relations extérieures du HCR.

Selon les mêmes enquêtes des humanitaires, autour de 14 pour cent veulent être relocalisées ailleurs et vers 3 pour cent veulent retourner dans leur milieu d’origine si la sécurité y est rétablie.

Pour les personnes qui ont choisi une option ou l’autre, le HCR et d’autres agences des Nations unies, la FAO, le PAM et OIM, ont mis en place des mécanismes qui permettent tout un paquet d’assistance pour accompagner ces personnes.

Ce paquet d’assistance est composé notamment d’abris avec latrines, assistance monétaire et déplacements pour quitter le site pour la zone d’intégration,  précise la chargée des relations extérieures du HCR en Ituri.

 

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