Kinshasa : au moins 1 350 ex-agents de la SOSIDER menacés de déguerpissement du site de Maluku

Au moins 1 350 ex-agents de la Société sidérurgique de Maluku (SOSIDER) sont menacés, depuis quelques semaines, de déguerpissement des maisons qu’ils occupent depuis plus de 40 ans.

Le ministère du Portefeuille de l’Etat les somme de libérer ces maisons pour non-paiement de loyer alors que leur société est, depuis 10 ans, tombée en faillite.

Un arrêt de la Cour d'appel de Kinshasa-Matete soutient la démarche du ministère du Portefeuille qui veut récupérer ces maisons de l’ex-SOSIDER.

Celle-ci brandit aux occupants une mise en demeure datée du 8 septembre dernier, alors que le ministère de l'Urbanisme et Habitat invite les mêmes occupants à la régularisation de leur situation, arguant qu'il s'agit des maisons relevant du domaine privé de l'État. 

Réagissant dimanche 1er octobre à Radio Okapi, ces ex-agents, devenus locataires de l’Etat, s'en remettent au ministère de l'Urbanisme et Habitat qui les maintient sur le site de Maluku.

« Nous ne sommes pas ici pour défendre quelqu’un mais plutôt pour défendre les biens privés de l’Etat. Ces maisons ont été construites sur fonds propre du feu le président Mobutu. Lorsque le président Tshisekedi parle d’état de droit, nous nous sommes mis debout pour défendre les biens de l’Etat », a indiqué leur représentant, Justin Nsimba Kodjo Konde.

Pour sa part, la Ligue des locataires (LILOC) prend leur défense afin de faire régulariser leur situation.

Le président de cette structure, Jean-Jacques Benameyi en appelle au respect des droits des locataires :

« Ici il y a des locataires du ministère de l’Urbanisme et Habitat, puisque ce sont des contrats des baux loyer et habitat, et il y a aussi des locataires du ministère du Portefeuille. Les deux se bagarrent.  J’aurais souhaité que les deux ministères qui cohabitent, qui siègent ensemble au Gouvernement, puissent porter l’affaire au niveau du conseil des ministres et le Chef de l’Etat ».

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