Les cours sont suspendus dans toutes les écoles de Beni (Nord-Kivu) depuis ce lundi 30 octobre matin. Si certaines écoles sont fermées, dans d’autres cependant ou les élèves, qui se sont présentes, ont été obligés de repartir chez eux après avoir constaté l’absence des enseignants.
La suspension des cours fait suite au mot d’ordre du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) dans la province éducationnelle Nord-Kivu 2, appelant à trois journées de deuil et sans activités scolaires à compter de ce lundi.
Cet appel a été lancé en mémoire de trois enseignants tués mardi dernier dans une attaque des ADF à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.
« Les enseignants ne sont pas en grève, ils sont en deuil. Ils sont en train de s’organiser pour aller pleurer avec les leurs. Vous savez qu’on a tué des enseignants à Oicha et Kasindi avec leurs familles », a expliqué Christophe Kanyambwe, représentant de SYECO/Beni.
Lu suspension d’activités, selon lui, vise faire entendre leur cri d’alarme à ceux qui sont censés les sécuriser. En attendant que les résultats des enquêtes demandées par les enseignants d’Oicha, « nous qui sommes à Beni, allons pleurer avec eux, nous les accompagnons pendant les trois jours », a poursuivi Christophe Kanyambwe.
Il a par ailleurs appelé les autorités à sécuriser la population de la région :
« L’éducation reste le cheval de bataille du chef de l’Etat. C’est ainsi que demandons aux autorités de nous sécuriser. Comme toute la population de Beni, nous demandons un regard particulier ».
A Oicha, c’est depuis six jours que toutes les écoles restent fermées, à la suite de l’attaque de cette commune rurale par les ADF, qui a coûté la vie à vingt-six personnes.
