Beni : plaidoyer pour l’encadrement des enfants victimes d’exploitation économique

Le service urbain des Affaires sociales de Beni (Nord-Kivu) a plaidé, lundi 20 novembre, auprès des partenaires pour la mise en place d’une politique d'encadrement des enfants victimes de l’exploitation économique. 

Cet appel a été lancé par le chef intérimaire du bureau urbain des affaires sociales, Alex Kighoma, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, célébrée le 20 novembre de chaque année. 

En effet, le plaidoyer de ce service se base sur le constat que plusieurs enfants de la ville de Beni sont exploités économiquement soit par leurs propres parents, soit par des tiers.

La plupart de ces enfants en âge scolaire ont obtenu le certificat d’études primaires.  Mais par manque de moyens financiers, selon certains de ces enfants, leurs parents ne peuvent pas prendre en charge leurs études secondaires.

Ils sont donc obligés de se débrouiller pour vivre, et même contribuer au repas quotidien dans leurs familles.

« J’ai 16 ans, je ne fais que vendre les beignets de ma mère pour nous permettre de vivre. J’ai abandonné les études en 7eme. Mon père est militaire, j’attends qu’il soit payé pour qu’on m’envoie à l’école », témoigne un jeune adolescent rencontré par le reporter de Radio Okapi dans une rue de Beni.

Souriant, habile et dévoué, ce dernier est pessimiste pour son avenir. Son dernier espoir, c’est d’aller apprendre la mécanique dans un garage, confie-t- il.

Un peu plus loin, dans le bas fond de Kilokwa, derrière le marché central, à l’endroit communément appelé Mabondeni, de nombreux enfants sont utilisés par des femmes marchandes pour la préparation de la patte et de la peau de vache destinées à la vente.

L’un d’eux témoigne :  

« Je suis en train de laver la peau de vache, la queue et les pâtes communément appelé Kinono. J’ai abandonné les études en 6e primaire par manque de moyens. Par jour, je gagne ici 5 000 francs et je les confie à ma grande sœur pour l’épargne. Mon projet c’est d’acheter un matelas, un lit et aussi contribuer au repas quotidien de la famille. Je regrette quand même le fait que je ne vais pas à l’école ». 

Le chef intérimaire du bureau urbain des affaires sociales à Beni se dit préoccupé par cette situation.

Alex Kighoma a, pour la cause, réuni ce lundi 20 novembre des partenaires du Gouvernement pour envisager l’encadrement de ces enfants.

 

 

 

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