Ituri: la vie a repris au centre commercial de Kobu

Les activités agricoles et économiques ont repris normalement au centre de négoce de Kobu et dans des entités périphériques dans le territoire de Djugu (Ituri). D’après les acteurs de la société civile locale, cette reprise fait suite à l’accalmie observée dans cette zone depuis le mois de septembre dernier. Cependant, les communautés locales déplorent le retard du programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation en vue de consolider cette paix. 

Des opérateurs économiques exercent librement leurs activités et les paysans ont repris les activités champêtres depuis plus d’un mois.

Les activités commerciales ont repris aussi au marché de Kobu. Des commerçants venus de plusieurs localités comme Bunia, Iga-Barrière, Kilo ou encore Mongwalu s’y retrouvent.

D’autres s’y rendent pour acheter des marchandises. Ces transactions permettent aux transporteurs de ravitailler ce centre en divers produits.

Germain Lombuni, président de la société civile de Kobu, explique :

« On voit maintenant le calme dans le milieu même dans le territoire ; les gens vivent normalement. C’est la contribution des membres de la communauté et même de l’armée aussi. La communauté a essayé de parler aux jeunes pour permettre le retour de l’accalmie dans le milieu ». 

Des produits vivriers, venus notamment d’Atute, Jundi, Gutsi, Sangi, ou de Tsubinza, inondent de nouveau les marchés locaux. Mais les prix sont encore élevés.

D’après Idriss Lokana, un autre habitant de la zone, la production a baissé à cause de l’insécurité créée par des conflits armés qui ont affecté la zone. 

Par rapport aux produits viviers, lorsqu’il y avait les conflits armés, a-t-il expliqué, les gens ne fréquentaient pas leurs champs. Cela a affecté certains produits vivriers, comme le manioc dont la production est à la baisse. Par conséquent, sur le marché, le prix de farine de manioc est à la hausse. 

Le centre commercial de Kobu a plusieurs fois été le théâtre des affrontements entre  rebelles et soldats des FARDC. Ce qui avait provoqué des déplacements massifs des habitants.   

 

Lire aussi sur radiookapi.net: