Le Potentiel : « Campagne électorale : quand la corruption s'invite au débat »

 

Revue de presse du jeudi 7 décembre 2023

Après le déploiement du matériel électoral, l’affichage des listes définitives des électeurs vient apporter une preuve de plus que les élections vont se tenir bel et bien le 20 décembre 2023. Entre-temps, la campagne électorale se poursuit sur fond de soupçons de corruption. C’est ce qu’affirment plusieurs journaux parus ce jeudi à Kinshasa.   

La campagne électorale, entamée le 19 novembre dernier, se poursuit sans désemparer. Le Potentiel déplore cependant des soupçons de corruptions impliquant des candidats à la présidentielle. «Il est inimaginable qu'un candidat à la présidentielle soit connu pour chercher à tout obtenir par l'argent », souligne le quotidien, appelant la population à avoir un regard éclairé pour ne pas admettre l'explosion des vices chez ceux qui aspirent à la plus haute charge de l'État.

Pour sa part, La Prospérité rend compte des tournées effectuées sur terrain par les candidats aux différents scrutins prévus le 20 décembre.

« Enfin. Les listes définitives des électeurs sont affichées dans les antennes de la Commission électorale nationale indépendante réparties à travers la République », annonce Le Potentiel, indiquant que la CENI a respecté la loi électorale. Le journal cite les mesures d’application de cette loi, qui stipulent en effet : " 15 jours avant la date du scrutin, les listes électorales pour l'ensemble du territoire, de la ville ou de la commune, selon le cas, sont affichées dans chaque antenne pour consultation par les électeurs, les candidats, les partis politiques ou les regroupements politiques ".

Cette initiative témoigne, par ailleurs, du ferme engagement de la CENI à garantir des élections crédibles, transparentes, démocratiques et apaisées, estime le tabloïd.

Elle témoigne aussi que « le 20 décembre 2023, il y aura bel et bien élections en République démocratique du Congo », renchérit La Tempête des Tropiques, citant la rapporteuse de la CENI. Cette dernière a demandé aux électeurs, candidats et autres parties prenantes au processus électoral « ne pas prêter foi aux rumeurs faisant état d’un probable report des élections. C’est de la manipulation et stratégie politique de certains compatriotes pour décourager d’autres postulants à battre campagne et ainsi désorienter les électeurs ».

C’est ainsi que L’Avenir avise déjà l’opinion sur ce qui va se passer après la journée électorale :  « La CENI et la Cour Constitutionnelle, seuls organes habilités respectivement pour la publication et la confirmation des résultats des scrutins ! », précise le journal, parce qu’il s’observe depuis un temps un climat politique délétère favorisé par les déclarations et les interventions médiatiques de différents acteurs tant religieux que politiques. « Ces hommes d’État et religieux s’évertuent à jeter le discrédit sur le processus électoral actuel, en l’accusant, à tort, de complot, qui n’existe que dans leur imagination », poursuit le tabloïd.