Nord-Kivu : fermeture du sous-bureau de la MONUSCO à Lubero

La MONUSCO a fermé, mardi 26 décembre, son sous-bureau, en territoire de Lubero (Nord-Kivu) en présence des autorités politico-administratives et de la population de cette entité.

De l’avis des partenaires et de la population, la mission onusienne a réalisé plusieurs actions sociales, de développement mais surtout de protection des civils dans cette région, en 21 ans.

La population de Lubero admet également que cette contrée s’est presque stabilisée, grâce aux efforts de la MONUSCO aux côtés des autorités et de l’armée.

Pour l’administrateur militaire du territoire de Lubero, colonel Alain Kiwewa, l’heure est venue de se prendre en charge, avec le départ de la MONUSCO :

« C’est normal que cette population puisse regretter le départ de la MONUSCO. Néanmoins nous comme Congolais, je pense qu’il est temps maintenant de réfléchir : la MONUSCO a fait sa part, nous devons faire aussi la nôtre. Donc, nous devons faire un effort à ce que nous puissions maintenant sécuriser et stabiliser notre entité et plus particulièrement le territoire de Lubero ».

Pour sa part, le chef du bureau de la MONUSCO à Beni, Josiat Obat, a estimé que les acquis de la mission doivent être pérennisés par les acteurs outillés afin de stabiliser la région:

« Tout ce que la MONUSCO a achevé ici j’ai dit c’est grâce à la population. Et c’est la même population-là qui doit continuer à garder les acquis que la MONUSCO laisse derrière ici. On laisse ici une société civile outillée avec beaucoup d’instruments qu’on a fait ensemble. Et c’est notre souhait qu’ils continuent à utiliser les mêmes outils pour continuer à lutter pour que la paix puisse revenir ici définitivement ».

Un tiers du matériel de ce sous-bureau de la MONUSCO a été légué aux différentes structures étatiques et non-étatiques du territoire de Lubero.

Il s’agit entre autres, des tentes des ordinateurs, du matériel de bureautique et mobilier de bureau pour la PNC, l’administration du territoire, la DGM, ou encore des associations de la société civile, entre autres.

Pour la mission onusienne, il s’agit d’une séparation physique, car le système des Nations Unies prendra le relai pour pérenniser les nombreux acquis de sa présence dans cette partie du territoire.

C’est en 2002 que la MONUC s’est implantée à Lubero-centre comme un camp de transit pour la démobilisation des ex-combattants.  Trois ans après, ce camp s’était transformé en sous-bureau de la MNUSCO.

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