Huit candidats président de la République appellent à l’annulation des élections de décembre 2023 pour fraude

Huit candidat président de la République et autres leaders politiques de la RDC ont appelé à l’annulation des élections combinées du 20 décembre 2023.

Ils ont lancé leur appel lors d’une conférence de presse conjointe animée, samedi 6 janvier, à Kinshasa.

Anzuluni, Diongo, Fayulu, Katumbi, Kikuni, Matata, Mukwege et Sesanga ont ainsi réagi au lendemain de l’invalidation de 82 candidats aux législatives et locales et annulation des scrutins à Yakoma (Nord-Ubangi) et à Masimanimba (Kwilu).

« La simple analyse de la liste de 82 sacrifiés démontre que la fraude s’est disséminée sur toute l’étendue du territoire national. Ceci implique en réalité qu’elle a des dimensions beaucoup plus graves, surtout lorsqu’on constate que les bénéficiaires des machines à voter sont tous globalement de la même famille politique de M. Tshisekedi et ont des statuts étatiques », a rapporté Martin Fayulu.

Il s’est étonné de voir la CENI reconnaitre que seules les législatives ont été corrompues et non la présidentielle alors que les scrutins ont été combinés avec un seul bulletin de vote.

Au nom de ces huit candidats présidents, Martin Fayulu a rapporté que ces fraudes électorales attestent la complicité entre la famille politique au pouvoir, les organes de l’Etat et la CENI.

C’est pour cette raison, a-t-il fait remarquer, que la CENI est toujours dans l’incapacité de répondre à des questions aussi fondamentales sur le nombre de bureaux de vote ayant ouvert, le nombre de machines à voter réellement déployées, de bulletins de vote imprimés et aussi le nombre de machines à vote mis à disposition de l’Union sacrée.

Pour ces opposants, cette situation démontre de manière irréfutable que la CENI à « tous les niveaux est actrice et instigatrice de la tricherie observée lors de ce vote ».

Ils ont par ailleurs recommandé que les membres du bureau de la CENI ainsi que leurs associés soient mis à la disposition de la justice.    

Entre-temps, ces irrégularités ont poussé la CENI à annuler les élections législatives et locales à Masimanimba (Kwilu) et à Yakoma (Nord-Ubangi).

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