Pas de retrait précipité de la Monuc, message de la société civile à Alan Doss


Alan Doss, représentant spécial du S.G de l'Onu en RDC

Pas de retrait précipité de la Monuc. Les délégués de la société civile de la capitale l’ont dit au cours d’un échange samedi avec le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies à Kinshasa. Au contraire, ils découragent ce retrait et demandent plutôt une concertation nationale pour évaluer l’impact d’une telle décision.

L’un d’eux se confie à radiookapi.net en ces termes :

Par rapport au départ de la Monuc, nous disons oui, mais pas maintenant. Nous pensons que les acteurs de la société civile, du gouvernement ainsi que la communauté internationale doivent se concerter pour voir comment cela doit se faire parce que c’est une question qui engage toute la nation congolaise.

Un autre soutient :

Nous avons des choses à opposer à la Monuc. Nous pouvons aussi opposer certaines réalités à notre gouvernement même s’il y a une question de souveraineté de sorte que l’après Monuc ne puisse pas être une catastrophe. Nos amis qui sont en provinces, notamment en Ituri, à Bafwasende, dans les Haut et Bas Uélé, estiment que c’est précipité de faire partir la Monuc bientôt.

Pour ce délégué de la société civile, ces zones sont névralgiques. Le retrait doit être conditionné :

Nous n’avons pas encore une armée forte, disciplinée pour défendre la population et ses biens.

Le point de vue de délégués de la société civile intervient à quelques heures  de l’arrivée à Kinshasa d’une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies.