L’Université de Kinshasa et son centre nucléaire menacés de disparition


Une tête d'érosion à Kinshasa (Archives)

«Si l’on intervient pas maintenant, les érosions risquent d’emporter ces édifices dans un plus bref délai » C’est le cri d’alarme lancé par le  ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, à l’issue d’une visite vendredi dernier sur le site universitaire.

Le ministre était à la tête d’une délégation composée notamment du vice-Premier ministre et président de la commission économico-financière du gouvernement, Simon Bulupi Galati.

Selon Léonard Mashako Mamba,  la dernière pluie qui s’est abattue sur la ville de Kinshasa a accéléré la dégradation de la situation. Le ministre Mashako explique le danger que court le site universitaire:

Vous me donnez l’occasion de lancer un cri d’alarme désespéré parce que les érosions sont en train d’emporter la première et la plus grande université du pays. La coupure de la route qui est entre les Cliniques universitaires et le CNPP, avec la quasi certitude que dans les deux prochaines pluies, la fondation de l’Ecole de santé soit attaquée.

Le ministre Mashako note aussi toutes les érosions qui menacent le Centre nucléaire, les Cliniques universitaires et les facultés de médecine, des sciences et de pharmacie. Pour le ministre, l’urgence s’impose :

L’urgence est urgentissime.  Je pense que si on fait un mois sans intervenir comme on l’a si bien fait pour l’aéroport international de la Luano à Lubumbashi au Katanga, si on n’intervient pas maintenant, il sera difficile. Il ne faut pas qu’on attende et qu’on dise qui aurait fait quoi. Aujourd’hui, l’Université de Kinshasa est en danger. Il est important qu’à tous les niveaux on puisse se mobiliser pour sauver cette université.

Le ministre Mashako a interdit, il y a quelque temps, l’exploitation de la terre jaune sur la colline de l’Université de Kinshasa par les Chinois. Car, sur cet endroit, une dizaine de têtes de nouvelles érosions  a vu jour.