Lubero: la société civile plaide pour le redéploiement des FARDC


Crise de confiance entre la population et les FARDC

Les populations locales de Lubero accusent des militaires issus des ex-groupes armés de plusieurs exactions et cela augmente la méfiance vis-à-vis de ces militaires. C’est pourquoi elles plaident pour leur redéploiement dans d’autres  provinces du pays, indique la société civile locale.

Par ailleurs, la société civile dénonce les attaques des convois des véhicules et des villages par des  hommes en armes, des incendies et des pillages, notamment au sud-ouest du territoire de Lubero.

Pour elle, la présence  des combattants FDLR, en coalition avec les Mai Mai réfractaires à l’intégration, constitue un motif d’insécurité dans la région.

«Lorsque vous laissez les mêmes gens qui avaient des conflits de terre chez eux, lorsque vous laissez les mêmes gens qui avaient tué, les mêmes gens qui avaient violé et pillé, est-ce vous croyez que les gens vont toujours avoir confiance en eux ?»

Ces termes traduisent  la crise de confiance entre la population et quelques unités FARDC déployées dans ce territoire.

Plusieurs témoignages rapportent beaucoup de règlements de compte entre les militaires ayant appartenu à des mouvements rebelles différents et les populations civiles.

Cette crise de confiance, constitue un obstacle pour les opérations menées par les FARDC dans quelques coins de Lubero.

Beaucoup d’éléments indisciplinés des FARDC sont accusés de perpétrer des pillages, des attaques, des incendies, et des tueries à Kanyabayonga, Muhanga, Mbingi, et  Kasuo.

Malikidogo Joseph, président de la société civilede Lubero, explique:

«Ceci arrive parce que ces militaires se comportent comme des coutumiers dans la zone, nous pensons qu’on devrait les déployer dans d’autres provinces, par ce que les militaires ne devraient pas se comporter comme des coutumiers »

Démenti

Le colonel Yav, chef secteur zone Ops Amani Leo Rutshuru-Beni, réfute ces accusations.

Il a affirmé que  la majorité  des populations de ce secteur vaquent en toute quiétude à ses occupations.

Il met toutefois en garde les mauvaises langues contre la diabolisation des FARDC engagées dans le rétablissement de la paix dans la région.