Un rapport de l’ASADHO accuse tous les gouvernements congolais de violation des droits de l’homme


Symboles de la Justice

Les gouvernements congolais de 1960 à ce jour ont les mains couvertes de sang. Les auteurs des violations des droits humains doivent être poursuivis par les juridictions compétentes. Cette conclusion émerge du dernier rapport de l’Association africaine pour la défense des droits humains (ASADHO), présenté mardi 31 août à Kinshasa, sur la situation en République démocratique du Congo.

« Pour conquérir et conserver le pouvoir politique, certains Congolais ont tué ou porté gravement atteinte aux droits des particuliers consacrés par la loi », peut-on lire dans le rapport de l’ASADHO.

Selon ce document, chaque gouvernement a utilisé ses propres méthodes pour violer les droits de l’homme.

Le président de l’ASADHO, Jean-Claude Katende a recommandé à la justice d’initier des poursuites judiciaires contre les politiciens, les militaires et les policiers ayant commis des crimes graves contre les citoyens congolais.

« Les assassinats du premier Premier ministre de la RDC, Patrice Emery Lumumba et de Floribert Chebeya ainsi que la disparition de Fidèle Bazana sont des cas qui doivent interpeller tous les Congolais », a-t-il déclaré.

Les politiciens, les militaires et les policiers qui ont commis des graves crimes contre les citoyens jouissent toujours de la protection de leurs complices qui ont le pouvoir politique.

Réagissant à la publication de ce rapport, Lambert Mende, le ministre de la Communication et des médias a estimé, mercredi, que les rapports des ONG des droits de l’homme sont des précieux instruments pour orienter la politique du gouvernement en la matière.

Mais Lambert Mende prévient que son gouvernement n’apportera pas son soutien à ce rapport si ce dernier est instrumentalisé pour à des fins politiques.

Il a déclaré :

« Si nous y trouvons des éléments qui nous permettent de mieux appréhender l’histoire de l’évolution des droits de l’homme et d’améliorer le futur de ces droits de l’homme dans notre pays, nous serons les premiers avocats de ce rapport d’ASADHO. Mais si par malheur nous trouvons qu’il s’agit encore une fois des approximations ou des romans politiquement orientés pour permettre aux forces hégémonistes ou impérialistes qui ont toujours l’œil sur notre pays ou qui veulent utiliser une société civile faible dans notre pays, nous dénoncerons ce rapport.»