Lutte anti-érosive à Kinshasa: 4 têtes d’érosions attaquées sur les 390


Le site érosif de Mataba 2 à Delvaux à l'entame des travaux

Plus de 390 têtes d’érosion menacent la ville de Kinshasa à l’approche de la saison de pluie. Toutes ces érosions sont répertoriées dans une carte qui devrait être publiée très prochainement par le centre de recherche géologique et minière. Selon l’Administrateur directeur général (ADG) de l’Office de voiries et drainage (OVD), Victor Pumba, le gouvernement est conscient de cette menace et quatre de ses têtes d’érosions sont déjà attaquées.

Ces quatre têtes sont les plus dévastatrices, a indiqué ce cadre de l’OVD. Il s’agit, notamment, des érosions de la Cité Mama Mobutu à Mont Ngafula, de Kindele sur la route de Kimwenza dans la même municipalité et de Mataba 2 à Delvaux, dans la commune de Ngaliema.

Le site de Mataba 2  s’est vite transformé en un véritable chantier. Des bruits de moteur et la quantité impressionnante du matériel de construction qui y est déployé attestent l’effectivité des travaux.

Ces travaux consistent, notamment, à la construction d’un grand collecteur d’eau et à l’aplanissement des collines pour maîtriser cette érosion. C’est l’entreprise chinoise Zong Wen qui les exécute.

« Les travaux commencent à 7 heures jusqu’à très tard dans la nuit, parfois jusqu’à 23 heures,» témoigne un ouvrier.

Pour les observateurs, au regard du nombre d’érosions qui rongent la capitale, les chantiers ouverts sont insignifiants.

L’ADG de l’OVD, qui supervise les travaux déjà engagés au nom du ministère des Travaux publics et Infrastructures, préconise, dans la stratégie de cette lutte, une approche préventive consistant à impliquer les populations environnantes des sites érosifs.

Ces populations sont donc appelées à éviter des constructions anarchiques dans des collines et devraient également s’employer à planter des arbres et de l’herbe dans les ravins érosifs existants.

Victor Pumba a laissé entendre:

«La lutte anti-érosive nécessite une importante mobilisation des ressources. Et nous pensons y aller progressivement, avec les moyens dont nous disposons. Ce qui est important, c’est cette prise de conscience qui se manifeste au niveau du ministère des Travaux publics. Et je vous ai montré que certaines érosions sont déjà prises en charge.»