 Maisons détruites au quartier CRAA à Lubumbashi.
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«Je suis habillé en uniforme [culotte bleue - chemise blanche], car c’est l’unique habit qui me reste. Mes parents ont vendu beaucoup de nos biens pour éviter à ce qu’on les perde pendant cette saison pluvieuse. Je ne sais pas aller en classe car tous mes objets classiques sont mouillés,» raconte Gaylord, 7 ans, qui passe nuit dehors avec sa famille depuis la destruction de leur maison au quartier CRAA à Lubumbashi.
Pour protéger sa famille des intempéries, le père de Gaylord a construit une tente de fortune recouverte en partie de bâche. C’est là que la famille passe la nuit, garde le peu des ustensiles qui leur reste et quelques biens.
« Notre bâche était un peu plus large. Ce sont les policiers qui l’ont déchiré quelques jours après la démolition de nos maisons», déclare le père de Gaylord.
Près de cent familles vivent ici dans une situation similaire. Une minorité seulement a pu trouver des maisons à louer, indiquent les témoins.
Pour la majorité de propriétaires de 500 maisons démolies, les yeux sont à présent tournés vers la justice. Une action a été initiée contre la mairie et l’université de Lubumbashi pour «destruction méchante», une infraction prévue dans la loi congolaise.
