Bumba: conflit entre la population et Siforco, un mort et des habitations incendiés

Les incidents se sont passés dans le groupement Yalisika en territoire de Bumba, dans la province de l’Equateur. Une équipe de militaires, dépêchée sur place  pour rétablir l’ordre public à la suite d’un conflit opposant la population locale à la Société industrielle et forestière du Congo (Siforco), aurait dérapé. Un habitant a succombé, mardi 3 mai, de suite de ses blessures; outre d’importants dégâts matériels.

A la base de ce conflit, le non respect du cahier de charges signé depuis 2005 entre la  communauté de Yalisika et la Siforco.

Selon Maurice Ambena, chef du groupement de Yalisika, Siforco s’était engagée à construire une école et un centre de santé au bénéfice de la population locale. Mais, cette entreprise n’a réalisé aucune de ces projets.

Cela explique, selon la même source, la colère des habitants de cette localité.

Siforco, a poursuivi le chef du groupement de Yalisika, a refusé d’engager de nouvelles négociations exigées par la population et, à bout de patience, celle-ci a décidé la semaine dernière de saisir les biens de cette entreprisse et d’empêcher l’accès des ses travailleurs dans le domaine d’exploitation.

Siforco n’a pas reconnu la revendication des habitants de Yalisika, mais a plutôt parlé d’un droit réjouissance. Ses responsables ont alors saisi les autorités du territoire de Bumba et obtenu l’envoi sur place d’un d’une équipe de militaires.

C’est la goutte d’eau qui a débordé le vase: selon les mêmes sources, les éléments dépêchés sur le lieu n’auraient pas fait le ménage et auraient passé à tabac indistinctement tous les villageois.

Le chef du groupement et quinze de ses administrés ont été arrêtés.

Informée, l’autorité provinciale a demandé la libération du chef de groupement et l’ouverture d’une enquête par le commissaire de district de la Mongala.

Malgrè cela, le chef de groupement de Yalisika était toujours en détention à la prison de Bumba, jusqu’à ce jeudi 5 mai matin.

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