Kalemie : destruction des engins non explosés

Des engins non explosés  ont été démolis samedi 10 septembre  au quartier périphérique de Triko, à près de 5 kilomètres de Kalemie. Ces engins non explosés ont été récupérés  au dépôt du camp Marin dans cette cité. Un reporter de Radio Okapi qui a vécu  les faits explique le déroulement de l’opération.

Nous voici devant un  trou dans une partie de la vallée du quartier de Triko où sont enfouis les engins non explosés, prêts à être démolis. Tout autour de nous, se trouvent les flancs de  collines. Le Chef d’équipe de démolition à DCA, Masudi nous explique:

«Quand on fait la démolition, le grand éclat quitte le site pour aller jusqu’à 1 à 2 kilomètres. Le petit éclat va de 15 à 20 mètres.»

Le moment arrive. Nous devons  nous éloigner de la place de démolition. Le chef d’équipe reste seul.  Aussi seul comme sacrifié devant les engins de mort. Tous les autres membres de l’équipe s’éloignent vite,  la peur au bout des pieds.

A plus de 100 mètres de l’endroit,  nous nous couchons tous ; notre équipement en main pour enregistrer la détonation. Elle a mis un peu plus de temps qu’il n’en fallait.  L’équipe passe vite à la révision et au contrôle de ligature des fils attachés au détonateur.  L’angoisse nous gagne de  nouveau.

L’opération  se passe en présence de Gérard Etabo, un officier des FARDC.
« Nous sommes là pour sécuriser la population », déclare-t-il

Peu avant le coup, l’un des membres de l’équipe lance prévient d’éventuels passants dans le secteur.

Enfin, arrive  la dernière communication au Talkie-walkie du chef d’équipe avec d’autres membres. Il leur demande de s’abriter à un endroit sûr. La charge globale de  900 grammes d’explosifs produit un bruit assourdissant, perçu jusqu’au delà de 5 kilomètres du lieu.

L’opération de démolition a réussi. Et tout le monde partage le sourire.  La tension restée  soutenue durant 15 minutes, baisse enfin.

 

Lire aussi: