Watsa: la société civile accuse la police d’exploiter les prisonniers à des fins privées

Défilé de la police à Kisangani, décembre 2010.Défilé de la police à Kisangani, décembre 2010.

Défilé de la police à Kisangani, décembre 2010.

La société civile de Watsa, à plus de 700 Km au nord-est de Kisangani, dénonce les tracasseries policières et militaires dont sont victimes les habitants des localités de Ngangazo et Moku. Elle accuse la police nationale congolaise (PNC) d’utiliser les prisonniers dans les foyers miniers pour son compte personnel et les FARDC d’extorquer biens et argent aux paisibles citoyens.

Selon le président de la société civile locale, Dieudonné Logala, cette situation dure depuis octobre 2011, malgré les multiples rapports déposés auprès des autorités compétentes à ce sujet.

Il a expliqué que le commandant du commissariat de la PNC de Ngangazo envoie dans les carrières de mines les prisonniers qui n’arrivent pas à payer l’amende transactionnelle de 250 000 Francs congolais (270 USD) pour leur libération. Il les fait ainsi travailler pour son propre compte.

D’autre part, les éléments de la base militaire de Gombari ont érigé une barrière à Moku pour extorquer les paisibles citoyens : 1000 FC (1,08 USD) pour les piétons, 2000 (2,16 USD) pour les cyclistes transporteurs et 5000 FC (5,40 USD) pour les véhicules, a affirmé Dieudonné Logala.

Informé de cette situation, l’inspecteur provincial adjoint de la PNC a promis d’instruire ses collaborateurs du district du Haut-Uélé d’enquêter sur ce problème.

De son côté, tout en qualifiant le commandement de la base militaire de Gombari de «faible», le commandant de la 9è région militaire a promis de mettre la main sur «tous les militaires inciviques qui ternissent l’image de l’armée» dans cette partie de sa juridiction.

Le président de la société civile du district du Haut-Uélé plaide, quant à lui, pour le renforcement de la justice militaire dans ce district. Ce qui pourrait, selon lui, dissuader les hommes en uniforme de commettre ce genre de délit.

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