Nord-Kivu : le chef rebelle Morgan aurait été capturé par des Maï-Maï Simba

Le chef rebelle Paul Sadala, alias Morgan, responsable du massacre de gardiens de parcs et d’okapis dans la réserve d’Epulu, en Ituri, en juin dernier, aurait été capturé depuis trois jours par des combattants Maï-Maï Simba alliés aux Forces armées de la RDC (FARDC). Selon des sources proches des services de sécurité, Morgan a été fait prisonnier à l’issue d’un affrontement entre son groupe et la force de coalition à Mabuo, un village situé à 160 Km de Mangurejipa, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.

La coalition du groupe Maï-Maï Simba de Kasambaza et le 808e régiment FARDC basé à Malende, dans le territoire de Lubero, aurait aussi mis la main sur seize des hommes du chef rebelle Paul Sadala.

Selon des sources locales de Mangurejipa, qui ont requis l’anonymat, Morgan et ses hommes sont toujours détenus par les éléments du groupe Maï-Maï Simba, qui obéissent à un seigneur de guerre nommé Jean-Luc.

Ils exigent une rançon de 10 000 dollars américains du gouvernement avant de livrer les prisonniers au FARDC.

Les FARDC alliés à ces combattants Maï-Maï sont sous le commandement d’un certain colonel Jean, dont on ignore encore l’identité.

De leur côté, les autorités militaires du 5e secteur des opérations FARDC basé à Butembo, disent tout ignorer de la situation.

Le milicien Morgan et ses hommes avaient pris le contrôle de la réserve de faune à Okapi d’Epulu en juin dernier, tuant quinze okapis dans cette réserve protégée. Deux gardes de parcs avaient aussi été tués et l’épouse d’un garde brûlée vive.

Le groupe armé avait pris plusieurs personnes en otage dont des femmes et des filles mineures, qui ont notamment été réduites en esclaves sexuelles, selon les témoignages des otages libérés.

Le 31 juillet dernier, la société civile de Mambasa, à 168 kilomètres au Sud de Bunia, dans l’Ituri, (Province Orientale) avait accusé Morgan et ses hommes d’avoir abattu 200 éléphants en deux semaines, toujours  dans la réserve de faune à okapi d’Epulu.

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