RDC-Elections : la Ceni souhaite un second tour apaisé en Province Orientale et au Bas-Congo

Des témoins des candidats devant les urnes le 28/11/2011 dans un bureau de vote au quartier Makelele dans la commune de Bandalungwa à Kinshasa, pour les élections de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Jacques Djoli a souhaité que le deuxième tour des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs dans les provinces Orientale et du Bas-Congo se déroulent dans un climat apaisé et dans la transparence. Après l’annonce, dimanche 28 octobre, des résultats du vote du premier tour dans ces provinces, aucun candidat n’a obtenu la majorité absolue. Le second tour devra départager les deux candidats les mieux placés au Bas-Congo : Jacques Mbadu Situ (14 voix) et Deo Nkusu (12 voix) et en Province Orientale : Jean Tokole Ilongo (42 voix) et Jean Bamanisa (27 voix).

 « Je pense que les députés provinciaux sont pour l’alternance. Le choix porté sur Jacques Mbandu est un bon choix. Je pense qu’ils vont voter utile », a déclaré Fut Bwanga Scrham, témoin de Jacques Mbandu.

Pour sa part, Patrick Bengo, le témoin de Deo Nkusu, dit accepter les résultats et n’attend que le deuxième tour. Les candidats eux-mêmes n’ont pas souhaité s’exprimer à ce stade.

Le vice-président de la Ceni, Jacques Djoli a supervisé l’élection à Matadi. A l’issue du scrutin, il a remercié tous les candidats pour leur « maturité politique » depuis le début de la campagne électorale jusqu’au jour de vote.

Jacques Mbadu, actuel sénateur brigue le poste de gouverneur du Bas-Congo sous la casquette d’indépendant. Il lui suffisait d’une voix de plus pour obtenir la majorité absolue et être élu. Ce qui n’est pas arrivé. Lui et son concurrent de la Majorité présidentielle, Déo Nkusu, ont quarante huit heures pour convaincre les députés provinciaux de leur accorder leurs voix. Vice-gouverneur du Bas-Congo depuis 2003 à l’époque de la transition, Déo Nkusu a occupé ces fonctions dans un premier temps sous la bannière du RCD, un mouvement rebelle devenu parti politique, avant de rejoindre la majorité présidentielle.

Peu avant le premier tour de ce scrutin, le président Kabila s’est rendu à Matadi et à Kisangani. Même si son agenda n’a pas été relevé à la presse, des sources généralement bien informées estiment que l’autorité morale de la Majorité présidentielle était partie sensibiliser ses troupes en vue de ces élections.

Province Orientale : portraits croisés des candidats 

Plus de ressemblances que de dissemblances entre Jean Tokole Ilongo et Jean Bamanisa, les deux candidats qui s’affronteront mercredi prochain au second tour de l’élection du gouverneur en Province Orientale. Ils ont tous deux un parcours presque similaire. Tous les deux ont entamé leur carrière dans l’entreprenariat depuis 1990. Ils sont passés par la Fédération des entreprises du Congo (FEC) avant de se lancer en politique. Les deux challengers œuvrent aussi dans le domaine social notamment dans l’encadrement des jeunes.

Jean Tokole Ilongo est originaire de la Tshopo alors que Jean Bamanisa est né en Ituri.

Tous les deux candidats ont fait un parcours à la FEC. Jean Tokole y est actuellement membre du conseil provincial alors que Jean Bamanisa a dirigé la FEC/Province Orientale de 1998 à 2004.

Il n’y a pas que le monde économique qui unit les deux candidats mais aussi la politique. Jean Tokole Ilongo occupe les fonctions de questeur à l’Assemblée provinciale depuis 2007. L’autre, Jean Bamanisa, a été député national élu en 2006. Il n’a pas été réélu aux dernières législatives.

Jean Bamanisa est responsable de plusieurs structures économiques, notamment Petro Baje, une entreprise pétrolière créée en 1994 et qui emploie plus de deux cents personnes. Jean Tokole compte douze écoles primaires qu’il a construites sur l’axe Kubagu et Buta.

Jean Tokole Ilongo est actuellement vice-président de la fédération des exploitants congolais de diamant en Province Orientale alors que Jean Bamanisa assure depuis 1996 la présidence de l’association des jeunes entrepreneurs et cadres de la RDC(AJEC).  Il s’occupe également de la Fondation Bamanisa, une œuvre sociale, mise sur pied depuis 2005 pour le développement de la Province Orientale.

Les députés provinciaux devront choisir l’un de ces deux candidats indépendants qui ont surclassé celui de la Majorité présidentielle.

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