Kinshasa : le CNPP se défend de mal loger ou nourrir les malades mentaux

Un malade mental dans les rues de Kinshasa.Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le médecin directeur du Centre neuro-psycho-pathologique de Kinshasa (CNPP) a affirmé mercredi 8 novembre que les cent quatre vingt malades mentaux, internés au CNPP peu avant la tenue du XIVème sommet de la Francophonie à Kinshasa, sont correctement pris en charge. Ce médecin réagit ainsi aux critiques de certaines ONG qui affirment que ces malades sont mal logés et mal nourris.

Selon le médecin directeur de cet hôpital, Gilbert Mananga, ces malades, dont les familles ne sont pas connues, erraient dans les rues de Kinshasa avant leur internement.

Au CNPP, ils bénéficient gratuitement des soins, du logement et de la restauration, aux frais du gouvernement congolais, affirme-t-il.

« Nous continuons d’ailleurs à recevoir de l’argent pour ces malades. Chaque jour, ils sont traités. Estimez-vous qu’il soit correct de dire que ces malades ne mangent pas alors qu’aujourd’hui ces malades là sont pris en charge ? Ils sont logés. Eux qui mangeaient dans des poubelles, ils mangent dans les assiettes, ils prennent leur thé le matin dans des gobelets, ils prennent du pain. Déjà, il faut applaudir le fait qu’ils soient nourrit régulièrement», a-t-il déclaré.

Selon le médecin, ces malades étaient deux cents vingt-neuf au départ. Quarante-huit ont été récupérés par leurs familles et un dernier n’était pas malade finalement.

De son côté, le directeur du Programme national de santé mentale affirme que cette prise en charge des malades mentaux résulte d’un projet qui existe depuis sept ans, mais dont l’application traînait faute de moyens.

Le Dr Ildefonse Muteba espère voir ce projet s’étendre dans tout le pays afin que d’autres patients en bénéficient.

Sous le sceau de l’anonymat, certaines ONG d’action en santé mentale affirment que les malades mentaux internés au CNPP depuis la tenue du XVIe sommet de la Francophonie à Kinshasa sont mal nourris et mal logés.

Certains seraient même obligés de sillonner le périmètre de l’hôpital pour compléter le déficit dans leur alimentation, selon ces ONG.

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