RDC: les déplacés du camp Mugunga II réclament l’aide humanitaire

Des déplacés du camp de Mugunga au Nord-Kivu, 24/02/2011.

Les déplacés du Mugunga II à environ 6 kilomètres à l’ouest du centre ville de Goma (Nord-Kivu) sont descendus dans la rue, ce samedi 9 mars matin, pour protester contre le manque d’assistance dont ils sont victimes. Selon eux, depuis six mois, aucune assistance ne leur est  fournie par le gouvernement provincial et les ONG humanitaires. Ce site n’est pas légalement établi, explique le service provincial de la protection civile.

Trois mille ménages habitent dans le site des déplacés de Mugunga II. Selon le service de la protection civile au Nord-Kivu, la plupart des déplacés dans ce campement sont des habitants du quartier Mugunga.

Ces derniers se sont construit des tentes à cet endroit précis. Objectif: bénéficier de l’assistance  humanitaire, toujours selon la même source.

Le coordonnateur de la protection civile, Joseph Makundi, invite ces déplacés à  rejoindre des camps de Mugunga I et Mugunga III pour  bénéficier d’une quelconque assistance. Ces deux camps sont les seuls reconnus, a-t-il précisé.

Il y a plus de deux mois, le gouvernement provincial du Nord-Kivu avait décidé de délocaliser tous les déplacés des sites inappropriés vers les camps Mugunga I et III.  Les derniers affrontements dans le territoire de Masisi bloquent le processus de délocalisation des ces déplacés, ajoute Joseph Makundi.

La Commission nationale pour les réfugiés (CNR) réfléchit sur  l’aide à apporter rapidement aux déplacés du camp Mugunga III, a pour sa part déclaré son coordonnateur, ce matin.

Pourtant, le site de Mugunga II n’est pas le seul concerné par ce phénomène de faux déplacés. Dimanche 3 février, les femmes de la fédération des Eglises du Christ au Congo (ECC), à l’issue d’une visite d’assistance aux déplacés du camp Mugunga III, avaient identifié six mille trois cent trois faux déplacés, femmes et enfants.

Le site de Mugunga III compte présentement environ huit mille cinq cents ménages des déplacés, soit quarante-deux mille personnes déplacées. Le coordonateur du service provincial de protection civile avait affirmé que ces faux déplacés qui proviendraient de Goma et ses environs, de Bukavu, et même de Gisenyi au Rwanda, surchargaient les opérations d’assistance humanitaire.

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