Ituri: le commissaire de district dénonce la présence d'officiers ougandais aux côtés des FRPI

Un milicien dans l’Est de la RDC.

Le commissaire de district de l’Ituri en charge de l’économie et développement, Rustique Avo Eka a dénoncé mardi 25 juin la présence des officiers de renseignement ougandais dans les rangs de la Force de résistance patriotique de (FRPI) de Cobra Matata à Getty en Province Orientale. Selon Avo Eka, ces officiers Ougandais apportent un appui en stratégie militaire aux troupes du général autoproclamé Cobra Matata pour rendre ces miliciens « plus forts et plus résistants ».

Le commissaire de district de l’Ituri en charge de l’économie et développement a déclaré ne pas connaître le nombre de ces officiers mais il a demandé leur départ immédiat:

« Nous regrettons et nous demandons qu’ils retournent chez eux parce que la RDC aspire à la paix et à la politique de bon voisinage avec les états voisins. Nous invitons encore une fois Cobra Matata à refouler ces hommes. Il doit savoir qu’il essaie de vivre en bonne intelligence avec le pays et par conséquent, il ne faudrait pas qu’il joue un double jeu ».

Avo Eka estime que toute réticence à renvoyer les officiers Ougandais risque de gâcher le processus d’intégration des FRPI au sein des FARDC qui est déjà en cours.

Les autorités congolaises tentent de convaincre le chef milicien Cobra Matata de déposer les armes. Mais ce dernier ne s’est pas présenté à une rencontre prévue mardi 21 mai avec le gouverneur de la Province Orientale Jean Bamanisa à Bogoro, à 25 Km au sud de Bunia. Ces deux personnalités devaient discuter les modalités de réintégration des miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) au sein de l’armée. Le gouverneur et sa suite ont attendu le chef milicien toute la journée en vain.

En mars, le chef milicien avait demandé pour la troisième fois d’être amnistié par le Chef de l’Etat pour réintégrer « définitivement » l’armée.

La milice de Cobra Matata s’illustre régulièrement par des attaques contre des civils, des enlèvements et des vols de bétail en Ituri.

Après avoir suspendu les poursuites judiciaires contre Cobra Matata en janvier « pour privilégier le processus de paix », l’auditorat militaire l’a rouvert en avril à cause du non respect par le milicien de son engagement de déposer les armes.

Le chef de la FRPI est accusé pour crimes contre l’humanité pour viol, meurtre, pillage et tortures commis de novembre 2012 à mars 2013 dans une vingtaine de localités dans le territoire d’Irumu.

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