Bukavu: «Il n’y a pas de liberté de presse en RDC», estime la présidente d’une organisation des médias

Des journalistes au siège de la Ceni le 6/12/2011 à Kinshasa, lors de la publication des résultats partiels de la présidentielle de 2011 en RDC. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La présidente de l’Association des femmes des médias au Sud-Kivu, Jolie  Kamuntu, déplore l’absence de la liberté de presse en RDC. Elle l’a dit , vendredi 12 juillet, au cours d’un échange sur l’avantage du  respect de l’éthique professionnelle dans le processus  d’accompagnement des femmes dans la démocratie et la bonne gouvernance.

«Il n’y a pas de liberté de presse en RDC. Ca continue à être un rêve», a indiqué Jolie Kamuntu. Selon elle, la situation de la liberté de presse en RDC va du mal en pie.

Pour étayer son argumentaire, la présidente l’Association des femmes des médias au Sud-Kivu a indiqu’en 2010, il y a eu 87 cas d’atteinte à la liberté d’expression dans notre pays, 160 cas en 2011 et aujourd’hui, nous sommes à 175 cas».

Jolie Kamuntua rappelé à cette occasion que la femme journaliste est appelée à respecter l’éthique et la déontologie journalistiques  dans l’exercice de ses fonctions.

Selon Journaliste en danger (Jed) qui cite Reporter sans frontière (RSF), la RDC occupe la 149e place sur 179 pays au classement mondial des pays les plus respectueux de la liberté de la presse.

Dans un entretien au mois de mai dernier à Radio Okapi, le secrétaire général de Jed, Tshivis Tshivuadi, a regretté qu’en 2013 «rien n’a été fait pour corriger cette image d’un pays prédateur de la liberté de la presse».

Il a également dénoncé la fermeture, depuis plus d’une année, de deux principales chaînes de télévision proches de l’opposition et la condamnation de Patrick Palata, journaliste à CCTV, à 20 ans de prison.

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