Kinshasa: plaidoyer pour désengorger la prison centrale de Makala

Une vue du bâtiment abritant la salle d’audience ce 23/06/2011 à la prison centrale de Makala à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Il faut régulièrement  libérer des détenus pour désengorger la prison centrale de Makala à Kinshasa, ont estimé mercredi 18 septembre les gestionnaires de cette maison carcérale. Selon eux, la liberté conditionnelle accordée à 728 prisonniers à la suite de l’arrêté ministériel du 31 août dernier a permis de désengorger partiellement cette prison qui compte actuellement 5 272 détenus.

Cette maison carcérale a été construite pour une capacité d’accueil de 1 500 pensionnaires.

D’après les responsables pénitentiaires, il reste encore plus de mille prisonniers qui doivent bénéficier de la 2eme vague des libérations conditionnelles, dont la date n’est pas encore connue.

Malgré ces libérations conditionnelles, expliquent les mêmes sources, cette prison a encore besoin «d’un profond désengorgement ».

Le surpeuplement de cette prison ne favoriserait pas la rééducation des pensionnaires.

A la prison militaire de Ndolo toujours à Kinshasa, l’on compte 1 402 détenus au lieu de 520 prévus. Les responsables de ce centre pénitentiaire disent attendre aussi un arrêté du ministère de la Défense pour désengorger la prison.

La question du surpeuplement se pose dans plusieurs maisons carcérales de la RDC. Lors de sa visite en Ituri (Province Orientale) le 15 juillet 2012, la vice-ministre de la Justice et des Droits humains, Sakina Binti Selemani, avait aussi déploré «un engorgement terrible» dans la prison centrale de Bunia.

Celle de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental), conçue pour héberger 150 détenus, en comptait 850 au 18 mai dernier.

Selon plusieurs ONG des droits de l’homme, le surpeuplement  constitue l’une des causes d’évasions et de décès des détenus à travers le pays.

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