RDC: nouveaux affrontements entre Maï-Maï APCLS et Nyatura à Masisi

Un milicien dans l’Est de la RDC.

Un calme précaire règne depuis dimanche 13 octobre matin dans la localité de Muhanga à plus de 70 kms au nord-ouest de Goma dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, après deux jours d’affrontements entre les Maï-Maï Nyatura et ceux de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS). Le bilan de ces affrontements n’est pas encore connu, mais les autorités administratives locales affirment que plusieurs dizaines des civils ont fui ces combats vers Muhanga centre. 

Les deux milices locales se sont affrontées depuis vendredi jusqu’à samedi soir sur la colline Ngingwe dans la localité de Muhanga dans le secteur des Bashali, selon les responsables de l’administration publique et coutumière dans le territoire de Masisi.

Pour l’administrateur de territoire, Tshishiku Mutoke, les deux milices se disputent le contrôle de la colline Ngingwe. Les deux groupes ont arrêté les combats suite à l’appel à la cessation des hostilités lancé par des leaders communautaires locaux, précise-t-il.

Pour sa part, le chef de groupement de Bashali, Mwami Tumaini Bahati, avance un bilan provisoire de deux combattants APCLS blessés et quelques dizaines des familles déplacés vers Muhanga centre.

Des dizaines d’autres habitants ont par ailleurs fui cette semaine les exactions de mêmes combattants, partant du village Katovu, non loin de Muhanga, vers Burungu, au sud-est du groupement Bashali.

Il y a deux jours, les combattants d’une autre milice de Nduma Defense Of Congo (NDC) du chef de guerre  Cheka ont attaqué une position de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain à Kaseke dans le même territoire.  Des sources locales faisaient état de deux morts et des maisons incendiées, alors que les autorités locales ont refusé de se prononcer sur cette attaque survenue dans une zone occupée par des milices.

Le NDC, l’APCLS et le Nyatura FDDH s’étaient affrontés du  vendredi 27 au samedi 28 septembre à Kalembe, dans la chefferie Bashali, à Masisi toujours. Ces combats avaient fait seize morts, dont quatre enfants de moins de dix ans, et sept blessés, selon les autorités administratives de Masisi.

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